">

En Turquie, le président Erdogan renonce à faire creuser un deuxième Bosphore

29 - Septembre - 2018

Ralentissement économique oblige, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dû renoncer, pour quelques années au moins, au grand projet qui lui tenait le plus à cœur : la construction du canal Istanbul, un deuxième Bosphore à creuser sur 45 kilomètres de long entre la mer Noire et la mer de Marmara. La récession qui s’annonce sur fond de crise financière – la livre turque ayant perdu 40 % de sa valeur face au dollar depuis janvier –, a eu raison de cet ouvrage, qualifié de « fou » par le président lui-même lorsqu’il l’avait évoqué pour la première fois, en 2011.

Faute d’investisseurs, une partie des grands chantiers qui étaient jusqu’ici la marque du numéro un turc et de son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) ne sont plus d’actualité. Le président Erdogan l’a reconnu. « Nous n’envisageons pas de nouveaux investissements » sur les grands projets encore en friche, a-t-il déclaré à des hommes d’affaires réunis à Ankara le 14 septembre. « Seuls ceux qui ont déjà été réalisés à 70 % seront menés à bien », a-t-il précisé.
Berat Albayrak, le ministre des finances, qui n’est autre que le gendre du président, a confirmé cette décision dix jours plus tard, en dévoilant son nouveau programme économique, centré sur la réduction des dépenses publiques et sur la lutte contre l’inflation (18 % en août). Bien que le deuxième Bosphore n’ait pas été explicitement évoqué, il est clair que sa réalisation, prévue pour débuter cette année, n’aura pas lieu dans un futur proche.

Cette nouvelle voie du commerce maritime était pourtant l’enfant chéri d’une série de projets pharaoniques voulus par M. Erdogan pour moderniser la ville dont il fut le maire de 1994 à 1998, comme le troisième pont au-dessus du Bosphore, deux tunnels creusés sous le détroit et un troisième aéroport à Istanbul, dont l’inauguration est prévue pour le 29 octobre, jour de la fête nationale.
Visant à désengorger...

Autres actualités

25 - Janvier - 2019

Un tribunal turc ordonne la libération d’une députée kurde en grève de la faim

Un tribunal de Diyarbakir, principale ville à majorité kurde dans le sud-est de la Turquie, a ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Leyla...

25 - Janvier - 2019

Au Venezuela, l’armée détient la clé de la crise politique

’est entouré du haut commandement militaire que le ministre de la défense vénézuélien, le général Vladimir Padrino, est apparu à la...

24 - Janvier - 2019

Au Maroc, démantèlement d’une « cellule terroriste » et arrestation d’un Franco-Algérien

Les autorités marocaines ont annoncé, mercredi 23 janvier, le démantèlement d’une « cellule terroriste » composée de treize membres...

24 - Janvier - 2019

A Davos, les patrons accordent à Macron le bénéfice du doute

De l’art d’être là, tout en étant loin. Emmanuel Macron brille par son absence dans les couloirs de Davos (Suisse), où se pressent cette semaine le gotha de...

24 - Janvier - 2019

Une ONG appelle à aider les réfugiés avec l’argent des dictateurs

e Conseil mondial pour les réfugiés (CMR), ONG dirigée par un ancien ministre canadien des affaires étrangères, Lloyd Axworthy, veut que les fonds saisis...