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En visite à Moscou, le roi Salman fustige l’Iran, grand rival de l’Arabie saoudite

06 - Octobre - 2017

La première visite d’un monarque saoudien en Russie conforte l’influence de Vladimir Poutine au Moyen-Orient.
Le roi Salman, à Moscou, le 5 octobre.

Entre négociations et banquet au Kremlin, jeudi 5 octobre, le roi Salman Ben Abdel Aziz Al-Saoud a fait passer quelques messages à son hôte, Vladimir Poutine. « Nous insistons sur la sécurité et la stabilité du Golfe et du Moyen-Orient nécessaires pour parvenir à la sécurité et à la stabilité dans le monde, a commencé le monarque saoudien en lisant un long texte. Et cela nécessite que l’Iran renonce à interférer dans les affaires intérieures et cesse ses actions de déstabilisation dans la région. »

Passé un petit moment de flottement autour de la table du côté russe, le souverain saoudien a mis en avant les deux dossiers du moment qui l’opposent à son grand rival régional iranien, le Yémen et la Syrie. Dans ces deux pays ravagés par des guerres, Riyad et Téhéran s’affrontent à distance. L’Arabie saoudite soutient le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi contre la rébellion chiite houthiste soutenue par l’Iran, tandis qu’en Syrie, elle appuie les rebelles pour tenter de faire partir le dirigeant syrien Bachar Al-Assad, maintenu et conforté au pouvoir par l’intervention militaire de la Russie et de son allié iranien.
Dans le premier cas, le roi Salman estime qu’une « solution politique » passe par la seule implication des Etats du Golfe, sous couvert de la résolution onusienne 2216, qui a imposé un embargo sur les armes à la rébellion houthiste. Dans le second, il a mis en avant la résolution 2254 adoptée par le Conseil de sécurité prévoyant une transition politique. Au passage, il a vanté le processus de négociations dit de Genève, pourtant éclipsé par les pourparlers menés en parallèle à Astana (Kazakhstan) sous l’égide de Moscou. Une fois ces mises au point effectuées, le souverain saoudien a plaidé pour le maintien de « l’intégrité territoriale » du Yémen et de la Syrie, mais aussi de l’Irak où les Kurdes tentent d’obtenir leur indépendance.
Peu après, le ministre russe des affaires étrangères,...

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