Engrenage infernal en Italie
En confiant à un ancien économiste du FMI le soin de former un gouvernement provisoire, le président Sergio Mattarella risque d’attiser l’euroscepticisme ambiant. Avec la menace que la crise italienne se propage à l’ensemble du projet européen.
Luigi Di Maio, lors d’une émission télévisée sur Rai Uno, le 28 mai 2018. En arrière-plan, une photo du président italien Sergio Mattarella, avec écrit : « Elections en septembre ou en octobre ? ».
La crise politique a muté en crise institutionnelle et menace maintenant de se propager à l’ensemble du projet européen. En refusant la nomination proposée par la coalition de la Ligue (extrême droite) et du Mouvement 5 étoiles (« antisystème ») d’un ministre de l’économie ouverte ment opposé à l’euro, le président italien, Sergio Mattarella, semble n’avoir fait que retarder le moment de vérité : celui où la Péninsule devra choisir son destin européen.