">

Entre Donald Trump et l’Iran, l’arme du pétrole

31 - Juillet - 2018

Les Etats-Unis veulent étouffer l’économie iranienne en réduisant ses exportations de brut au maximum. Cet objectif pourrait avoir un impact durable sur le marché pétrolier.

Des tankers au large de l’île iranienne de Kharg, dans le golfe Persique, le 12 mars 2017. Fatemeh Bahrami / Anadolu Agency

« Il y a une multitude de facteurs à surveiller en ce moment sur les marchés pétroliers. Mais, d’une manière ou d’une autre, on arrive toujours à la même conclusion : c’est l’impact des sanctions américaines contre l’Iran qui décidera du prix du baril. » L’estimation de Tamas Varga, analyste chez PVM Oil, est assez partagée dans les milieux pétroliers : l’attitude de Donald Trump face à Téhéran sera décisive pour le marché pétrolier dans les prochaines semaines.
Mardi 31 juillet, les cours étaient toujours à un niveau élevé, à 74,70 dollars le baril, poussés par une demande mondiale qui reste forte et par l’incertitude géopolitique au Proche-Orient, d’autant plus forte que le président américain venait de livrer une nouvelle preuve de son imprévisibilité. Lundi soir, dans un surprenant retournement, Donald Trump a proposé de rencontrer sans aucune condition préalable le président iranien Hassan Rohani. Une proposition balayée d’un revers de main par Téhéran, pour qui tout rapprochement devrait commencer par un retour des Etats-Unis au sein de l’accord nucléaire.
Cette nouvelle rodomontade de M. Trump ne devrait pas avoir d’impact sur la stratégie américaine face à Téhéran qui consiste à étouffer l’économie iranienne et la priver de ses revenus pétroliers. En mai, après avoir annoncé sa sortie de l’accord sur le nucléaire iranien, il avait promis de mettre en place les sanctions « les plus dures de l’histoire » contre l’Iran.

Des prix poussés à la hausse
Derrière ces menaces se trouve l’enjeu crucial du pétrole : du brut iranien d’abord, visé par les sanctions américaines, mais aussi plus largement du pétrole exporté depuis la région, dont une bonne partie transite au large des côtes iraniennes.
Donald Trump a fait de l’arme pétrolière un élément clé de sa stratégie anti-Téhéran. L’idée est d’encercler l’Iran en faisant passer ses exportations de pétrole à zéro, martèlent les responsables américains.

Autres actualités

22 - Décembre - 2018

Le départ du secrétaire américain à la défense, James Mattis, secoue l’OTAN

Pas un coup de tonnerre, sans doute, tant ce dénouement semblait inéluctable, mais un autre mauvais coup porté à la solidarité entre Américains et...

21 - Décembre - 2018

Aux Etats-Unis, la surprise et le choc après la démission du secrétaire à la défense James Mattis

ésavoué alors qu’il plaidait en faveur du maintien de cette force de stabilisation déployée dans le nord-est du pays pour lutter contre l’organisation Etat...

21 - Décembre - 2018

Report des élections en RDC : le pouvoir évoque « un cas de force majeure »

La temporalité politique congolaise, une fois encore, s’est étirée. Peu avant 17 h 30, jeudi 20 décembre, Corneille Nangaa se présente souriant devant la...

20 - Décembre - 2018

Brexit : huit questions sur la possibilité d’un second référendum

L’hypothèse aurait encore paru farfelue voilà un an. Mais le Royaume-Uni cherche plus que jamais un moyen de sortir de la crise politique dans laquelle l’a plongé...

20 - Décembre - 2018

Elections en RDC : le difficile retour de Martin Fayulu à Kinshasa

Le soleil descend sur Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). A une cinquantaine de kilomètres du centre-ville agité, une fermière...