Entre Israël et le Hezbollah, le pari risqué de l’escalade
Les frappes de part et d’autre de la frontière se sont intensifiées lundi matin, marquant un pas supplémentaire dans la guerre d’usure engagée depuis octobre 2023 après l’attaque du Hamas en Israël.
L’armée israélienne a lancé, lundi 23 septembre au matin, une campagne de bombardements massifs sur le Liban. Des dizaines de frappes ont été constatées dans le sud du pays et dans la plaine de la Bekaa par des journalistes de l’Agence France-Presse, ainsi que par l’agence de presse officielle libanaise, qui a signalé de premières victimes civiles.
L’armée israélienne a lancé cette nouvelle opération après avoir, selon elle, identifié une tentative de tirs en direction de l’Etat hébreu. Elle a exhorté les Libanais qui se trouveraient près de maisons et de bâtiments où le Hezbollah a stocké des armes à « quitter les lieux sans délai ». Et a ajouté que les frappes visant le parti chiite libanais allaient « se poursuivre dans un avenir proche » et qu’elles seraient « plus importantes et plus précises ». Dimanche, à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, son secrétaire général, Antonio Guterres, s’est inquiété de voir le Liban devenir « un autre Gaza ».
Des frappes présentées comme « préventives » avaient déjà été menées par Israël sur le sud du Liban, samedi soir. L’armée avait alors annoncé avoir ciblé dans cette zone « des milliers de rampes de lancement » de roquettes « prêtes à être utilisées » contre l’Etat hébreu. Ces frappes ont précédé la riposte lancée, dans la nuit.