Erdogan, le président irrationnel d’une Turquie sans boussole

08 - Janvier - 2018

Le livre. Après Vladimir Poutine, Marine Le Pen, le pape François et Xi Jinping, la collection « Dans la tête de… » s’enrichit d’un nouveau-né : Recep Tayyip Erdogan. Sous la plume incisive du journaliste Guillaume Perrier. Le président de la République turque est dépeint comme un personnage complexe, mégalomane, paranoïaque, instinctif et héritier d’un lourd passé impérial, mais surtout persuadé qu’il travaille pour l’avenir de son peuple.
La Turquie fascine autant qu’elle inquiète. L’expression est bien connue. Mais, entre les mains du président Erdogan, la Turquie suscite désormais effroi et impuissance. Effroi, car rien ne semble arrêter ce chef d’Etat dans sa soif de pouvoir. Impuissance car, entre une société civile turque apeurée et une communauté internationale désemparée, la raison a fui le discours d’un président immunisé contre tout examen de conscience, puisque rien ne semble avoir prise sur lui.
Recep Tayyip Erdogan constitue une sorte de synthèse de ce que l’histoire turque renferme depuis des siècles. Ottomanisme et nationalisme, idéologie et pragmatisme, droite et gauche, islamisme et sécularisme, élitisme et populisme, poésie et autoritarisme, individualisme et paternalisme, éloquence et parler populaire. Il prend même la scène politique pour un terrain de football, un sport qu’il a pratiqué dans sa jeunesse. Il tacle ses adversaires comme un défenseur rugueux. Il marque des points comme un avant-centre enfile les buts. Il redistribue le jeu comme le numéro 10 se fait créateur, encourage ses troupes comme un entraîneur stimule ses joueurs et insulte hommes et autorités qui lui résistent comme un supporteur siffle l’arbitre et les instances du football.
Investi d’une mission divine
Guillaume Perrier connaît bien la Turquie pour l’avoir sillonnée longtemps comme correspondant du « Monde ». Auteur d’ouvrages et de documentaires sur ce pays à internationale désemparée, la raison a fui le discours d’un président immunisé contre tout examen de conscience, puisque rien ne semble avoir prise sur lui.
Recep Tayyip Erdogan constitue une sorte de synthèse de ce que l’histoire turque renferme depuis des siècles. Ottomanisme et nationalisme, idéologie et pragmatisme, droite et gauche, islamisme et sécularisme, élitisme et populisme, poésie et autoritarisme, individualisme et paternalisme, éloquence et parler populaire. Il prend même la scène politique pour un terrain de football, un sport qu’il a pratiqué dans sa jeunesse. Il tacle ses adversaires comme un défenseur rugueux. Il marque des points comme un avant-centre enfile les buts. Il redistribue le jeu comme le numéro 10 se fait créateur, encourage ses troupes comme un entraîneur stimule ses joueurs et insulte hommes et autorités qui lui résistent comme un supporteur siffle l’arbitre et les instances du football.
Investi d’une mission divine
Guillaume Perrier connaît bien la Turquie pour l’avoir sillonnée longtemps comme correspondant du « Monde ». Auteur d’ouvrages et de documentaires sur ce pays à l’Histoire mouvementée, il dresse dans cet essai le portrait.

Autres actualités

17 - Octobre - 2016

Ethiopie : le gouvernement durcit l’état d’urgence avec de nouvelles restrictions

Le gouvernement éthiopien a annoncé, dimanche 16 octobre dans la soirée, une trentaine de mesures dans le cadre de l’état d’urgence...

15 - Octobre - 2016

« La démocratie est en jeu », le réquisitoire d’Obama contre Donald Trump

Le président américain monte au créneau et s’en prend violemment au candidat républicain au scrutin du 8 novembre, pris dans de nombreux scandales et...

15 - Octobre - 2016

A Berlin, le président nigérian Buhari sollicite l’appui de l’Allemagne

L’Allemagne a accueilli près de 12 000 demandeurs d’asile en provenance du Nigeria en 2015. Le président nigérian Muhammadu Buhari a été...

14 - Octobre - 2016

Nommé secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres promet de s’attaquer au terrorisme

C’est officiel, le Portugais Antonio Guterres sera le prochain secrétaire général de l’ONU. L’Assemblée générale l’a formellement...

14 - Octobre - 2016

Le « Washington Post » aussi vote Hillary Clinton

Après le New York Times, le San Diego Union Tribune (Californie) ou encore le magazine The Atlantic, c’est au tour du Washington Post d’afficher son soutien à la...