Escalade militaire sans précédent entre Israël et l’Iran en Syrie

10 - Mai - 2018

Pour la première fois, des roquettes attribuées à l’Iran ont été tirées vers Israël, qui a riposté. Emmanuel Macron a appelé jeudi « à la désescalade » entre les deux pays.
La montée des tensions dans le nord d’Israël n’est plus seulement une question de mots, mais une donnée militaire. Pour la première fois, dans la soirée du mercredi 9 mai, des roquettes directement attribuées à la force Al-Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iraniens, ont été tirées en provenance de Syrie, près de Kiswa, dans les environs de Damas. Elles ont visé, sans succès, les premières positions de l’armée israélienne sur le plateau du Golan, annexé en 1981 par l’Etat hébreu.
Aucune victime n’a été enregistrée. Le système de défense antiaérien Dôme de fer a intercepté plusieurs roquettes parmi les vingt tirées, dont aucune n’aurait atteint le territoire contrôlé par Israël. Vers 2 heures du matin, les habitants ont été autorisés à sortir des abris, les écoles devant rouvrir normalement dans la matinée.

Israël a répondu immédiatement, et avec une ampleur inédite, à cette salve, qui était attendue depuis déjà plusieurs semaines. L’Observatoire syrien des droits de l’homme fait état d’au moins 23 morts dans les bombardements israéliens, dont cinq soldats syriens et 18 membres de forces alliées du régime. « Nous avons frappé presque toutes les infrastructures iraniennes en Syrie », a expliqué, jeudi matin le ministre de la défense, Avigdor Lieberman. « Ils ne doivent pas oublier l’adage selon lequel, si la pluie nous tombe dessus, la tempête s’abattra sur eux », a-t-il ajouté, en concluant : « J’espère que cet épisode est clos et qu’ils ont compris ».

Emmanuel Macron a appelé jeudi « à la désescalade » entre les deux pays, a fait savoir la présidence française. La Russie a, quant à elle, déclaré avoir « établi des contacts avec chaque partie » et les avoir appelés « à la retenue », a affirmé jeudi le vice-ministre russe des affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Autres actualités

09 - Janvier - 2018

Washington marginalisé par la reprise du dialogue intercoréen

« Je crois toujours aux discussions », a affirmé le président américain Donald Trump. Donald Trump a été contraint de changer de ton. Alors...

08 - Janvier - 2018

Erdogan, le président irrationnel d’une Turquie sans boussole

Le livre. Après Vladimir Poutine, Marine Le Pen, le pape François et Xi Jinping, la collection « Dans la tête de… » s’enrichit d’un...

08 - Janvier - 2018

Riyad sévit contre les princes mauvais payeurs

Onze membres de la famille royale qui protestaient contre la décision du gouvernement de cesser de régler leurs factures d’eau et d’électricité ont...

05 - Janvier - 2018

Visite à Paris d’Erdogan, de plus en plus isolé sur la scène internationale

La venue du président turc, vendredi, suscite nombre d’interrogations alors que les atteintes à l’Etat de droit et aux libertés s’aggravent de jour en jour...

05 - Janvier - 2018

Iran : cette révolte est celle des « va-nu-pieds »

Dans une tribune au « Monde », le sociologue Farhad Khosrokhavar explique que l’écart entre le pouvoir et la société se creuse de manière inexorable....