">

Etats-Unis : Joe Biden sera officiellement le candidat démocrate à la présidentielle

06 - Juin - 2020

Joe Biden a annoncé, vendredi 5 juin, qu’il affronterait le président républicain, Donald Trump, lors de l’élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis, puisqu’il dispose de suffisamment de délégués pour sa nomination comme candidat des démocrates. « Ce soir, nous sommes assurés des 1 991 délégués nécessaires pour remporter la nomination démocrate », a tweeté l’ancien vice-président. « Je vais consacrer chaque jour à me battre pour obtenir vos voix afin qu’ensemble nous puissions gagner la bataille pour l’âme de notre pays. »

M. Biden, 77 ans, a franchi le seuil des 1 991 délégués lui permettant de s’assurer de sa nomination par son parti, alors que se poursuivait le décompte d’une série de primaires démocrates organisées mardi. Il était d’ores et déjà considéré comme le candidat présumé après le ralliement en avril à sa candidature du champion de la gauche, Bernie Sanders.
« Un leadership capable de nous réunir »

Le pays connaît actuellement des manifestations massives de protestation à la suite de la mort, le 25 mai, de George Floyd, un homme noir, non armé, tué lors d’une interpellation par un policier blanc. « Il s’agit d’un moment difficile dans l’histoire de l’Amérique. Et la politique colérique et semeuse de discorde de Donald Trump n’est pas une réponse », a-t-il écrit sur la plate-forme Medium après l’annonce du franchissement du seuil décisif du nombre de délégués. « Le pays réclame du leadership à cor et à cri. Un leadership capable de nous réunir. Un leadership qui puisse nous rassembler. »

La réaction de M. Biden aux manifestations contraste avec celle de M. Trump, qui a menacé de déployer l’armée. M. Biden a multiplié les déclarations, dénonçant à plusieurs reprises le « racisme institutionnel » et promettant de s’y attaquer dès ses cent premiers jours de pouvoir s’il battait le président républicain sortant, Trump, le 3 novembre.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi La fracture raciale aux Etats-Unis, un défi et un risque pour Joe Biden et les démocrates

Lors d’une rencontre avec des responsables religieux et politiques noirs organisée dimanche dernier – sa première participation à une rencontre publique depuis la mi-mars, lorsque la pandémie due au coronavirus a soudainement paralysé la campagne présidentielle –, M. Biden avait dénoncé la présidence de Donald Trump et les problèmes de racisme et d’inégalités qui rongent les Etats-Unis. « Le pansement a été arraché par cette pandémie et ce président », avait-il déclaré.

Plusieurs participants à la rencontre l’ont exhorté à choisir une colistière qui deviendrait la première vice-présidente noire s’il gagnait en novembre. Il leur a répété que « plusieurs candidates afro-américaines » figuraient sur sa liste.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le coronavirus, nouvel élément de la « guerre culturelle » aux Etats-Unis
Popularité chez les Noirs américains

Vice-président pendant huit ans de Barack Obama, Joe Biden est très populaire chez les Noirs américains, un électorat-clé pour tout démocrate espérant remporter la présidentielle américaine.

Mais il n’échappe pas, pour autant, aux critiques concernant ses positions passées ou des commentaires qui ont provoqué l’indignation. Comme lorsqu’il avait déclaré, en mai, à un animateur de radio qu’il n’était « pas Noir » s’il songeait à voter pour Donald Trump. Joe Biden s’était rapidement excusé.

La course à l’investiture démocrate s’était mal engagée pour M. Biden face à M. Sanders, mais il avait repris l’avantage à la fin février, grâce à une primaire en Caroline du Sud. Une moyenne des sondages nationaux établie par le site RealClearPolitics attribue actuellement à M. Biden une avance de 7,1 points sur M. Trump pour l’élection.

Autres actualités

07 - Avril - 2018

Brésil : la disgrâce d’un président

Editorial. Après la condamnation de Lula, la justice brésilienne doit faire preuve de la même attention envers les dirigeants du centre ou de la droite...

07 - Avril - 2018

François-Aïssa Touazi : il faut « renforcer la relation de confiance Paris-Riyad »

Alors que Donald Trump et le clan Salman ont marqué leur rapprochement, la France de Macron doit inscrire sa marque dans sa relation avec Riyad, explique l’ancien diplomate...

06 - Avril - 2018

L’ex-présidente sud-coréenne Park condamnée à vingt-quatre ans de prison pour abus de pouvoir et corruption

La cour a jugé que Park Geun-hye s’était entendue avec sa confidente pour percevoir des commissions occultes auprès de conglomérats sud-coréens. La...

06 - Avril - 2018

Nouvelle manifestation à Gaza, Israël promet une répression « dure »

Le gouvernement de l’Etat hébreu a annoncé que les consignes de tir données à ses soldats le 30 mars resteraient les mêmes ce vendredi. Des jeunes...

05 - Avril - 2018

Entre Washington et Pékin, « une bataille technologique, plus qu’une guerre commerciale »

ans un entretien au « Monde », Lionel Fontagné, professeur à l’uni­versité Pa­ris-I-Panthéon-Sorbonne et expert des questions commerciales,...