Eurozone : les projets français de réformes à l’épreuve de Bruxelles

26 - Septembre - 2017

Le sujet n’est pas une priorité pour Berlin, et Emmanuel Macron veut s’appuyer sur la Commission pour pousser sa « refondation » qu’il doit présenter mardi à la Sorbonne.
Emmanuel Macron et Angela Merkel à la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du G20 à Hambourg, Allemagne, le 7 juillet.

Après la colline athénienne du Pnyx, et le Parthénon éclairé en toile de fond, voilà le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris. Emmanuel Macron a choisi un nouvel écrin symbolique pour détailler mardi 26 septembre ses ambitions pour l’Union, devant un parterre d’étudiants.
Juste après son investiture, le président français, qui a placé la « refondation » européenne au cœur de son action politique, a commencé par réclamer un durcissement de la révision de la directive sur le travail détaché, et des règles plus protectrices en matière commerciale. Maintenant que la chancelière Merkel est en piste pour un quatrième mandat, il peut accélérer, passant vite « à l’offensive » pour tenter de peser sur l’accord de coalition à venir à Berlin.
A Athènes, début septembre, le chef de l’Etat avait prononcé un vibrant plaidoyer pour la démocratie européenne. A Bruxelles et à Berlin, on attend désormais du concret, en particulier concernant ses projets pour la zone euro. M. Macron répète depuis des mois vouloir pallier ses faiblesses en la dotant d’un budget, d’un ministre et d’un parlement spécifiques. Mais quels montants pour son budget, et pour quoi faire ? Quelles compétences pour son « super » ministre ?
« Redonner un cap »
« Le président ne prononcera pas de discours technique, il veut ouvrir la discussion, proposer un processus de travail à nos partenaires » explique-t-on cependant à l’Elysée. Objectif : donner une vision de l’Europe pour les dix ans à venir, autour de cinq thèmes : défense, migration, révolution numérique, questions commerciales et le renforcement de l’eurozone. « Ce qui a manqué ces dernières années à l’Union, c’est d’abord une vision de moyen terme. Il faut redonner un cap », indique l’Elysée, où l’on annonce un discours articulé autour de trois axes : l’Europe souveraine, l’Europe unie et l’Europe démocratique.
Rester au niveau politique pour éviter, en étant trop spécifique, une...

Autres actualités

15 - Mars - 2018

Ex-espion empoisonné : Londres en quête de soutien international à l’ONU

Les Britanniques ont demandé à leurs alliés « de se tenir à leurs côtés ». Moscou dément catégoriquement sa...

15 - Mars - 2018

« Trump, qui n’aime pas l’accord négocié avec Téhéran sur le nucléaire iranien, va adorer les tractations avec Kim Jong-un »

Dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde », s’interroge sur le sens que le président américain et le dirigeant nord-coréen mettent...

14 - Mars - 2018

Avec le départ de Tillerson, Trump impose une ligne dure en diplomatie

Le nouveau secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, jusqu’ici à la tête de la CIA, a noué une relation de proximité avec le président, dont il partage...

14 - Mars - 2018

L’armée éthiopienne tue 9 civils, 5 000 personnes fuient au Kenya

En Ethiopie, les relations se sont dégradées entre habitants et soldats déployés à Moyale, en région Oromia, fief de la contestation antigouvernementale....

13 - Mars - 2018

L’ONU accuse Facebook d’avoir laissé se propager des discours de haine contre les Rohingya

En Birmanie, où le réseau social est particulièrement populaire, des ultranationalistes l’ont utilisé pour diffuser des appels à la violence envers la...