Ex-espion empoisonné : les Occidentaux font bloc contre Poutine

16 - Mars - 2018

Une déclaration commune des grandes capitales européennes et de Washington a ravivé des souvenirs de guerre froide, à la veille de la réélection de Vladimir Poutine.

Une déclaration commune des grandes capitales européennes et de Washington et les sanctions de l’administration Trump ont ravivé des souvenirs de guerre froide, jeudi 15 mars. L’envergure idéologique, militaire et géopolitique de la Russie n’a sans doute plus rien à voir avec celle de l’Union soviétique, mais à la veille de la réélection de Vladimir Poutine, programmée le 18 mars, la défiance atteint des sommets entre les alliés occidentaux et Moscou.
La tentative d’empoisonnement prêtée à la Russie d’un ancien agent double, Sergueï Skripal, 66 ans, et de sa fille Youlia, 33 ans, retrouvés inconscients sur un banc à Salisbury, dans le sud de l’Angleterre, le 4 mars, a précipité la crise. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni ont exprimé, jeudi, leur « consternation » et dénoncé une « menace pour la sécurité ». Ils ont aussi souligné que « cet emploi offensif d’un agent neurotoxique de qualité militaire, d’un type développé par la Russie, [est une première] (…) en Europe depuis la seconde guerre mondiale ». « C’est une atteinte à la souveraineté britannique, et toute action de cette nature venue d’un Etat partie à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques est une violation claire de ladite convention et du droit international », insiste le texte.
Ce communiqué commun constitue une initiative inédite à l’aune de la gravité de cet épisode, dont Moscou continue de nier la paternité, pourfendant un « numéro de cirque » du gouvernement britannique.
Série de mesures punitives, mais mesurées
Quelques heures plus tard, Washington a rompu avec l’immobilisme adopté depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump sur le dossier des interférences prêtées à la Russie dans la campagne présidentielle américaine de 2016, également niées par Moscou. Le Congrès des Etats-Unis avait voté en juillet 2017 des sanctions à une écrasante majorité, mais...

s-

Autres actualités

29 - Mars - 2017

L’Iran pousse son avantage dans l’économie syrienne

Téhéran profite massivement du lâchage du régime Assad par ses partenaires traditionnels, la Turquie et les pays du Golfe . En 2010, la compagnie iranienne Toseye...

29 - Mars - 2017

Climat : Donald Trump engage une contre-révolution énergétique

Le président américain a signé mardi un décret remettant en cause l’essentiel de la réglementation mise en place par son prédécesseur pour...

28 - Mars - 2017

Le système Poutine face à la jeunesse russe

En principe, Vladimir Poutine n’a rien à craindre de ses opposants. Le président russe jouit d’un taux de popularité de l’ordre de 80 %. Même en...

28 - Mars - 2017

Famine en Afrique et au Yémen : « Les guerres sont les raisons pour lesquelles on peut mourir de faim aujourd’hui »

Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, a répondu aux questions des lecteurs du Monde.fr, mardi 28 mars, à l’occasion d’une...

28 - Mars - 2017

Brexit : Theresa May « murmure des mots doux à l’oreille des financiers »

On y est, enfin. Le Royaume-Uni va déclencher ce mercredi 29 mars le fameux article 50 du traité de Lisbonne, qui notifie officiellement à l’Union européenne...