Face à Washington, les Européens ont le plus grand mal à préserver l’accord sur le nucléaire
Préserver l’accord sur le nucléaire iranien et, en parallèle, les relations commerciales entre l’Europe et Téhéran : ce projet de l’Union européenne semble décidément très aléatoire. Le point figurait à l’ordre du jour d’une réunion des ministres des affaires étrangères, lundi 19 novembre, à Bruxelles, mais les discussions n’ont marqué aucun progrès. Notamment pour la mise en place du Special Purpose Vehicle (« véhicule ad hoc », SPV), cet instrument inédit censé protéger les activités d’entreprises européennes en Iran, malgré le double volet de sanctions américaines décidées après le retrait, en mai, des Etats-Unis de l’accord.
Le projet a été présenté il y a près de deux mois. Sa mise en œuvre se révèle complexe et incertaine : les techniciens se demandent comment faire effectivement fonctionner cette sorte de bourse d’échanges qui permettrait aux Européens d’acheter du pétrole et du gaz iraniens en échange de la vente de biens à l’Iran. Les paiements en euros resteraient centralisés en Europe pour préserver les banques des représailles que leur promet Donald Trump.