Fragilisé après ses propos obscènes, Trump exhume des accusations de viol contre Bill Clinton
Fragilisé après ses propos obscènes, Trump exhume des accusations de viol contre Bill Clinton
Avant le deuxième débat, le candidat républicain a publié sur Twitter une vidéo de Juanita Broaddrick, qui accuse le mari de Hillary Clinton de l’avoir violée en 1978.
Les vieux dossiers et les affaires sexuelles prenaient le dessus dans la campagne électorale américaine, dimanche 8 octobre, à quelques heures du deuxième débat opposant Donald Trump et Hillary Clinton. Le candidat républicain, affaibli par la publication vendredi d’une vidéo de 2005 dans laquelle il tient des propos obscènes, a riposté dimanche en relayant sur son compte twitter une vidéo de Juanita Broaddrick, diffusée par le site conservateur Breitbart, racontant les « viols brutaux » par Bill Clinton, ancien président et mari de la candidate démocrate à la Maison-Blanche.
Juanita Broaddrick, ancienne administratrice de maison de retraite, avait affirmé en 1999 qu’elle avait été violée en 1978 auparavant par Bill Clinton, lors de sa campagne pour devenir gouverneur de l’Arkansas. Mais les déclarations de Mme Broaddrick avaient varié à plusieurs reprises. Un procès a été ajourné en 2001 et aucune charge n’a été retenue contre Bill Clinton.
Difficile week-end pour Donald Trump
En exhumant cet ancien dossier, Donald Trump accuse Hillary Clinton d’avoir été complice en exerçant des pressions sur les victimes de son mari. Vendredi, après le scandale suscité par ses propos, Donald Trump avait été contraint de présenter des excuses, auxquelles il avait déjà mêlé des menaces :
« J’ai dit des choses bêtes mais il existe une grande différence entre les mots et les actes d’autres gens. Bill Clinton a réellement maltraité des femmes, et Hillary a harcelé, attaqué, humilié et intimidé ses victimes. Nous en parlerons dans les prochains jours. »
Le président Barack Obama a dénoncé les propos « avilissants » et « dégradants » du candidat républicain Donald Trump sur les femmes. « Allons-nous vraiment prendre le risque de donner à Donald Trump le pouvoir de revenir sur tous les progrès que nous avons accomplis? », a demandé M. Obama lors d’une réunion de campagne des démocrates dans l’Etat de l’Illinois. « Je n’ai pas besoin de le répéter. Il y a des enfants dans la pièce... Avilir, dégrader les femmes, mais aussi les minorités, les immigrés, les gens d’autres religions, se moquer des handicapés (...) il rabaisse les autres pour de se donner de l’importance ».
Et il ne va pas trouver de réconfort dans sa famille politique. Donald Trump a été lâché par plusieurs de ses soutiens républicains durant le week-end, et sommé par certains de se retirer de la course à la présidence des Etats-Unis. « Je n’abandonnerai jamais », a-t-il prévenu.