François-Aïssa Touazi : il faut « renforcer la relation de confiance Paris-Riyad »

07 - Avril - 2018

Alors que Donald Trump et le clan Salman ont marqué leur rapprochement, la France de Macron doit inscrire sa marque dans sa relation avec Riyad, explique l’ancien diplomate François-Aïssa Touazi, dans une tribune au « Monde ».
[A l’occasion de la visite en France de Mohammed Ben Salman « MBS », l’héritier du régime des Saoud, les 9 et 10 avril, plusieurs universitaires et experts, sollicités par Le Monde, ont donné leur point de vue sur un royaume en pleine réorganisation stratégique.]

Tribune. La visite prochaine de Mohammed Ben Salman – « MBS » – en France s’inscrit dans une tradition d’anciennes relations entre le royaume d’Arabie saoudite et la France. Paris avait d’ailleurs établi un consulat à Djedda dès 1839, et reconnu l’Etat saoudien dès mars 1926, avant même la création du royaume, en septembre 1932.

Mais c’est surtout la visite du roi Fayçal à Paris, en 1967, à l’invitation du général de Gaulle, qui va sceller l’amitié franco-saoudienne construite à partir de convergences de vues sur les crises régionales et la volonté des deux pays d’être des acteurs incontournables dans la région.
Seul le président Sarkozy

Cette relation va se consolider et se diversifier avec ses successeurs, l’Arabie saoudite fournissant à la France l’essentiel de ses besoins en pétrole en contrepartie d’une coopération militaire et sécuritaire renforcée et d’une participation de groupes français aux projets d’infrastructures du royaume.
Francois Hollande profitera du refroidissement des relations avec Washington sous Obama pour construire un partenariat stratégique avec Riyad

Cette complicité franco-saoudienne s’illustrera notamment lors de la prise [de la grande mosquée] de La Mecque, en 1979 [par un commando de fondamentalistes], et l’intervention du GIGN, ou par un prêt saoudien de 25 milliards de dollars, en 1983, sous l’ère Mitterrand, qui consacrera son premier voyage officiel hors d’Europe, en Arabie saoudite. Le président Chirac, qui avait pris soin de bâtir des relations d’amitié avec les principaux dirigeants du royaume lorsqu’il était maire de Paris, avec le soutien de son ami libanais Rafic Hariri, participera lui aussi au renforcement...

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