Génocide des Tutsi au Rwanda : la commission de recherche détaille sa méthode et ses moyens
Une méthodologie stricte et rigoureuse mais aucune révélation pour l’instant. Comme elle s’y était engagée, la commission de recherche sur les archives françaises relative au Rwanda et au génocide des Tutsi a rendu sa note intermédiaire à Emmanuel Macron, dimanche 5 avril.
Attendue notamment par la communauté rwandaise de France, qui commémore à partir du mardi 7 avril les 26 ans du génocide, ce rapport – dont la version définitive doit être dévoilée en avril 2021 – ne donne aucune information sur le contenu précis des archives qui ont été étudiées depuis quasiment un an et se contente d’expliquer la méthode de travail et les moyens dont elle dispose.
« Cette note restitue le travail de toute une équipe organisée et unie, engagée depuis le début, mobilisée malgré le confinement pour remettre ce rapport de mi-étape en temps et en heure, a déclaré au Monde Vincent Duclert, président de la commission de recherche et chercheur et ancien directeur du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron. La commission, par ce qu’elle développe ici, s’emploie à être à la hauteur du défi méthodologique et archivistique de la recherche qu’il lui est demandé de relever, et de la confiance des autorités qui ne s’est jamais démentie. »