GIABA – Lutte contre le blanchiment d’argent : Le Sénégal, meilleur élève de l’Uemoa
M. Aba Kimeabalou, le tout nouveau Directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), a déclaré hier, lors d’un atelier régional de renforcement de capacités des parties prenantes au processus d’évaluation mutuelle des Etats et l’adoption des rapports tenu à Saly Portudal, que le Sénégal est le meilleur élève de l’espace Uemoa dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Le Bilan du Sénégal dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est jugé satisfaisant. Le nouveau Directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) a déclaré hier, lors d’un atelier régional de renforcement de capacités des parties prenantes au processus d’évaluation mutuelle des Etats et l’adoption des rapports tenu à Saly Portudal, que le Sénégal est le meilleur élève de l’espace Uemoa. «Le Sénégal a non seulement adopté des normes conformément aux recommandations du Gafi mais également, le pays a mis en place de dispositifs institutionnels pour combattre ce fléau. Je crois que le Sénégal pourra apporter son expertise pour aider les autres Etats membres à la mise aux normes de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme», a dit hier, M. Aba Kimeabalou.
Ce dernier rappelle que «depuis 2016, le Giaba a initié le second cycle des évaluations mutuelles et le Ghana est le premier pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à se soumettre à cet exercice, en se servant des normes révisées du Groupe d’action financière (Gafi) et de la méthodologie d’évaluation. Ainsi, le premier évalué et l’équipe des experts évaluateurs s’inscrivaient tous dans un élan d’apprentissage». M. Kimeabalou ajoute que cet atelier fait partie des actions idoines que mène le Giaba pour combattre ces fléaux que constituent le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Selon lui, le Sénégal a quitté le premier cycle et a entamé le second cycle des évaluations en 2017. Mais, souligne le successeur du colonel Adama Coulibaly, le pays enregistre quelques faiblesses dans son dispositif. «Le financement du terrorisme n’est pas encore incriminé conformément aux recommandations du Gafi. En outre, la nouvelle directive de l’Uemoa, la Lbs Ft n’est pas non plus, transposée dans son corpus juridique interne», relève le Dg du Giaba.
N’empêche, assure le directeur des enquêtes de police de la Centif, le Sénégal a pris les dispositions nécessaires pour lutter contre les fléaux et les infractions sous-jacentes qui génèrent les produits du crime blanchi qui concourent à financer le terrorisme dont la traite des personnes. Le commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle, Mamadou Thiandoum, annonce par ailleurs, que la Centif a lancé une étude sur le risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme lié à la traite des personnes et au trafic des migrants.