« GuptaLeaks » : Duduzane Zuma, fils du président sud-africain et pièce maîtresse de la famille Gupta

25 - Juillet - 2017

La fratrie indienne a misé au début des années 2000 sur le jeune fils de Jacob Zuma, alors en pleine ascension politique malgré une première affaire de corruption.
Le permis de résidence à Dubaï de Duduzane Zuma, qui figure dans les « GuptaLeaks ». Crédits :
Entre Johannesburg et Dubaï, Duduzane Zuma, 35 ans, mène la grande vie. Celle d’un jeune homme devenu millionnaire grâce au nom de son père, le président sud-africain Jacob Zuma, et à la fratrie Gupta (Atul, Rajesh « Tony », Ajay), ces entrepreneurs indiens au cœur du scandale politico-financier qui secoue le pays. Repéré très tôt par les Gupta, embauché et choyé par leur entreprise d’informatique Sahara Computers, il est soupçonné d’avoir été utilisé par cette puissante famille indienne pour influencer le plus haut sommet de l’Etat.
Jacob Zuma balaie régulièrement toute critique sur cette liaison dangereuse. « Même s’il est fils de président, aucune loi ne lui interdit de faire des affaires », a-t-il déclaré le 22 juin dans son adresse au Parlement. Pour lui, les Gupta ont « sauvé » Duduzane en lui proposant un stage en informatique. Dans les années 2000, les déboires du père – relevé de ses fonctions de vice-président de l’ANC en 2005 pour une première affaire de corruption mais quand même élu à la tête du parti deux ans plus tard – auraient été un frein à la carrière du fils. En décembre 2007, Jacob Zuma prend la tête de l’ANC et, six mois plus tard, Duduzane Zuma est propulsé directeur de Mabengela Investments et se retrouve à la tête d’une dizaine de sociétés de l’empire Gupta. Il n’a alors que 26 ans et dejà un salaire à six chiffres.
Froideur et mainmise surprenante
Ses Porsche, ses Ducati et autres bolides de luxe sont achetés et entretenus par ses employeurs. Son appartement dans la tour la plus haute du monde à Dubaï, son mariage fastueux, ses voyages en première classe et ses limousines, autant de dépenses assurées par les Gupta, prêts à tout pour soigner cet employé devenu un membre de leur famille à part entière. Lorsque, en février 2014, dans la banlieue de Johannesburg, Duduzane percute un minibus au volant de sa Porsche, tuant une personne et en blessant trois autres, la première personne qu’il appelle est « Tony », le plus jeune des trois frères Gupta.

Autres actualités

21 - Novembre - 2017

Vladimir Poutine reçoit Bachar Al-Assad avant le sommet de Sotchi

Le président russe cherche à traduire sa victoire militaire sur le terrain diplomatique. Vladimir Poutine a reçu, lundi 20 novembre, le président syrien, Bachar...

21 - Novembre - 2017

Zimbabwe  : Emmerson Mnangagwa, le successeur invisible

Surnommé « le Crocodile », l’ancien vice-président limogé par Mugabe est l’homme fort derrière les militaires. Quand Emmerson Mnangagwa a...

20 - Novembre - 2017

L’Allemagne entre dans une crise politique sans précédent

Le FDP a rompu dimanche les discussions sur la formation d’une coalition. Cet échec pourrait déboucher sur l’organisation d’élections et pousser Angela...

20 - Novembre - 2017

La Chine a-t-elle lâché Robert Mugabe ?

Quel rôle a joué Pékin dans le coup d’Etat au Zimbabwe, s’interroge notre chroniqueur après la visite en Chine du chef d’état-major de...

18 - Novembre - 2017

Paris sauve la face de l’Arabie saoudite en exfiltrant Saad Hariri

La présidence libanaise a annoncé que le premier ministre démissionnaire, arrivé samedi à Paris, sera de retour au Liban mercredi prochain pour la fête de...