Hollande, une diplomatie pragmatique, mais sans vrai cap

08 - Décembre - 2016

Hollande, une diplomatie pragmatique, mais sans vrai cap

La politique internationale restera l’un des rares secteurs où l’action de François Hollande fait relativement consensus.

C’était en février 2013 dans Tombouctou, la grande ville du Nord malien libérée. Devant une foule enthousiaste, qui brandissait des drapeaux français, il lança : « C’est le jour le plus important de ma vie politique. » Une phrase étonnante sonnant comme un aveu. Longtemps indifférent aux questions diplomatiques, François Hollande avait découvert la liberté d’action qu’assure la Constitution de la Ve République au chef de l’Etat dans la politique étrangère.
Sur ce terrain, il pouvait trancher vite, y compris pour décider une guerre. « Il s’est révélé et même ce que beaucoup considéraient être ses défauts en politique intérieure, son goût de la synthèse et du compromis, ses capacités à négocier toute une nuit en gardant sa bonhomie, ont été des atouts notamment dans les sommets européens », témoigne un haut diplomate. Son style d’entrée de jeu était aux antipodes de celui de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. La politique internationale restera finalement l’un des rares dossiers où son action a fait assez largement consensus, avec de réels succès comme la COP21 et l’accord sur le nucléaire iranien, mais aussi des échecs comme la Syrie, bien qu’il s’agisse en premier lieu de celui de l’allié américain, et surtout un manque d’ambition sur l’Europe.

Etrange synthèse
Lors de son entrée en fonctions, nul ne l’attendait sur ces questions à peine abordées dans les « 60 engagements.

Autres actualités

10 - Octobre - 2019

Attentat de Halle : un « manifeste » qui pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses

Trois documents attribués à l’auteur de l’attentat de Halle, dont un « manifeste », ont commencé à circuler en ligne, quelques heures...

09 - Octobre - 2019

En Italie, le M5S impose la réduction du nombre de parlementaires

Le ministre des affaires étrangères italien, Luigi di Maio, déchire une banderole représentant des fauteuils vides symbolisant le nombre excessif de parlementaires, le...

09 - Octobre - 2019

Présidentielle tunisienne : « Aucun juge ne s’est plaint d’ingérence politique »

La Tunisie doit élire, dimanche 13 octobre, son président pour la deuxième fois après la révolution de 2011. Le second tour doit opposer un candidat en prison,...

08 - Octobre - 2019

Donald Trump crée une nouvelle fois la confusion sur la Syrie

Ordre, contre-ordre ? Washington a oscillé au gré des déclarations de Donald Trump et de ses conseillers à propos de la Syrie, lundi 7 octobre. Le président des...

08 - Octobre - 2019

Brexit : le président du Conseil européen accuse Boris Johnson de jouer avec « l’avenir de l’Europe et du Royaume-Uni »

La perspective de la signature d’un accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne semble s’éloigner de nouveau. Mardi 8 octobre, le président du Conseil...