Huit anciens ministres catalans en prison

03 - Novembre - 2017

La décision de la justice espagnole pourrait provoquer un sursaut du mouvement séparatiste.
Les membres du gouvernement catalan dissous arrivent au tribunal, jeudi 2 novembre, à Madrid. 

Moins d’une semaine après la déclaration d’indépendance votée le 27 octobre par le Parlement de Catalogne, la justice espagnole a ordonné, jeudi 2 novembre, le placement en détention provisoire de huit ex-ministres régionaux, dont l’ancien vice-président Oriol Junqueras, au terme de leur audition dans le cadre d’une enquête pour « rébellion, sédition et détournement de fonds publics ».
La décision judiciaire risque de changer la donne politique, en provoquant un sursaut du mouvement séparatiste catalan. Dans la soirée, les indépendantistes ont manifesté dans de nombreuses villes de la région pour demander la libération de ceux qu’ils qualifient de « prisonniers politiques ». A Barcelone, près de 20 000 personnes se sont réunies devant le Parlement catalan, selon les chiffres de la police municipale. Et de nouvelles mobilisations sont prévues, dont une grande manifestation à Barcelone, le 12 novembre.
Ces derniers jours, un certain calme semblait revenu en Catalogne. Les indépendantistes, déconcertés par le départ en Belgique de l’ex-président de la Catalogne, Carles Puigdemont, et déçus par son incapacité à rendre effective la « République catalane », se montraient atones face à l’application sans encombre ni résistance de l’article 155 de la Constitution, qui permet la mise sous tutelle des régions rebelles. Surtout, la décision du chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, de convoquer des élections régionales le 21 décembre les avait pris à contre-pied. Et la frénésie des dernières semaines s’était muée en un climat de précampagne électorale presque ordinaire, qui a brusquement changé jeudi. L’emprisonnement des anciens dirigeants catalans pourrait transformer les élections régionales, censées ramener la « normalité » dans la région, en double référendum sur l’indépendance et le gouvernement de Mariano Rajoy.

Autres actualités

21 - Octobre - 2019

En Belgique, les socialistes entrouvrent la porte à une coalition avec l’alliance néoflamande

Paul Magnette a été élu, samedi 19 octobre, à la présidence du Parti socialiste francophone belge avec 95,4 % des voix. L’ancien ministre-président...

20 - Octobre - 2019

La contestation gagne de l’ampleur au Liban, pour la quatrième journée de manifestations

De plus en plus nombreux, des centaines de milliers de Libanais ont manifesté, dimanche 20 octobre, dans une ambiance festive pour réclamer, du Nord au Sud du pays, le départ...

19 - Octobre - 2019

Au Mexique, la libération forcée d’un fils d’« El Chapo » embarrasse le gouvernement

La polémique ne cessait d’enfler au Mexique au lendemain de la libération, jeudi 17 octobre, d’un des fils du célèbre narcotrafiquant Joaquin Guzman, alias...

19 - Octobre - 2019

En RDC, l’Eglise catholique se lance dans la bataille anticorruption

C’est un nouveau combat qu’entame Isidore Ndaywel e Nziem, 75 ans, intellectuel respecté, à la tête du Comité laïc de coordination (CLC). Ce collectif...

18 - Octobre - 2019

Brexit : le miracle de Bruxelles se reproduira-t-il à Westminster ?

Un petit miracle a eu lieu, jeudi 17 octobre à Bruxelles. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, est parvenu, en une semaine à peine de négociations, à...