">

Idlib : la Russie prépare son opinion à une nouvelle bataille

04 - Septembre - 2018

Pour le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, « le statu quo ne peut pas durer indéfiniment ».

 

Les déclarations ministérielles et les reportages diffusés à la télévision russe ne laissent aucun doute : le Kremlin prépare l’opinion publique avant l’offensive que le régime de Damas veut lancer à Idlib, dernière région syrienne échappant au contrôle des forces gouvernementales. Une offensive qui sera appuyée par les forces russes.
Le président syrien, Bachar Al-Assad, a le droit de « liquider les terroristes », a prévenu, lundi 3 septembre, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Qui a lancé un énième avertissement : « Le statu quo ne peut pas durer indéfiniment. » Vendredi 31 août, il avait déjà déclaré qu’il fallait « chasser les terroristes ». Deux jours avant, il avait comparé Idlib à un « abcès purulent » devant disparaître.
Ces propos s’accompagnent d’images diffusées fréquemment sur les télévisions russes : Idlib est présenté comme un nid à djihadistes où, selon Moscou, les rebelles prépareraient une « provocation » avec des armes chimiques. Autorités et médias dénoncent ainsi une « mise en scène » à venir – un faux bombardement – soutenue par les Occidentaux, avec « la participation active » des services secrets britanniques, pour accuser le régime de Damas.

« Toute cette présentation permet à Moscou de justifier à l’avance l’offensive sur Idlib », explique Andreï Kortounov, directeur du Russian Council, think tank russe à Moscou sur les questions internationales. « On voit bien la logique qu’il y a derrière : terminer la guerre et achever la prise de contrôle par Damas des territoires rebelles qui lui échappaient. Mais cela ne résoudra pas le problème. J’espère qu’au sommet, au Kremlin, ils prennent aussi en compte les risques de catastrophe humanitaire et tous les dégâts politiques qui en découleraient. »
« Vous devez coopérer »
Pour le moment, l’armée russe redouble au contraire d’activité alors que...

Autres actualités

22 - Décembre - 2018

Le départ du secrétaire américain à la défense, James Mattis, secoue l’OTAN

Pas un coup de tonnerre, sans doute, tant ce dénouement semblait inéluctable, mais un autre mauvais coup porté à la solidarité entre Américains et...

21 - Décembre - 2018

Aux Etats-Unis, la surprise et le choc après la démission du secrétaire à la défense James Mattis

ésavoué alors qu’il plaidait en faveur du maintien de cette force de stabilisation déployée dans le nord-est du pays pour lutter contre l’organisation Etat...

21 - Décembre - 2018

Report des élections en RDC : le pouvoir évoque « un cas de force majeure »

La temporalité politique congolaise, une fois encore, s’est étirée. Peu avant 17 h 30, jeudi 20 décembre, Corneille Nangaa se présente souriant devant la...

20 - Décembre - 2018

Brexit : huit questions sur la possibilité d’un second référendum

L’hypothèse aurait encore paru farfelue voilà un an. Mais le Royaume-Uni cherche plus que jamais un moyen de sortir de la crise politique dans laquelle l’a plongé...

20 - Décembre - 2018

Elections en RDC : le difficile retour de Martin Fayulu à Kinshasa

Le soleil descend sur Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). A une cinquantaine de kilomètres du centre-ville agité, une fermière...