Inquiétudes européennes autour de l’escalade iranienne sur le nucléaire

13 - Novembre - 2019

Les capitales européennes encore concernées par l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien – dont les Etats-Unis se sont retirés en mai – sont de plus en plus inquiètes face aux accrocs répétés de Téhéran à ses engagements.

Le dernier rapport, lundi 11 novembre au soir, de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a encore accru ces préoccupations. Ses inspecteurs affirment en effet avoir détecté des « particules d’uranium naturel d’origine anthropogénique » – c’est-à-dire dues à des activités humaines – dans un lieu, en Iran, non déclaré à l’AIEA.

L’agence basée à Vienne, garante de l’application de l’accord de 2015, avait posé des questions à Téhéran concernant un lieu signalé par Israël, et avait effectué des prélèvements d’échantillons sur ce site du district de Turquzabad, près de la capitale. L’AIEA a par ailleurs confirmé que l’Iran avait, comme annoncé le 5 novembre, repris des activités d’enrichissement de l’uranium dans ses installations souterraines de Fordo, ce qui constitue une nouvelle violation de ses engagements.

« Le dispositif d’inspection négocié à Vienne dans le cadre de l’accord est le plus intrusif du monde »

« Nous sommes entrés dans une phase d’aggravation significative de la situation », soupire une source diplomatique occidentale, relevant que « pour la première fois depuis juillet 2015, l’Iran sort du cadre de l’accord (…) et que cela représente un changement profond de   stratégie. » Ces traces d’uranium sont en effet l’indice d’une activité clandestine nucléaire, même si sa nature n’est pas encore claire. Le fait est d’autant plus grave que, pour la première fois, les autorités iraniennes ont commencé à entraver le travail des inspecteurs de l’AIEA déployés sur le terrain, bloquant le 28 octobre une inspectrice à l’usine de Natanz, le principal site sous surveillance. « Le dispositif d’inspection négocié à Vienne dans le cadre de l’accord est le plus intrusif du monde. Les inspecteurs peuvent aller presque partout où ils veulent, quand ils le veulent avec un préavis très court », rappelle Benjamin Hautecouverture, de la Fondation pour la recherche stratégique.

Autres actualités

26 - Mars - 2020

Au Mali, le chef de l’opposition a été enlevé

Le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, disparu depuis mercredi 25 mars alors qu’il était en campagne électorale dans le centre du pays en guerre,...

26 - Mars - 2020

L’Inde débloque 20 milliards d’euros pour nourrir ses pauvres en pleine crise due au coronavirus

« Nous voulons que personne n’ait faim ou ne se retrouve sans argent ». En dévoilant un plan d’urgence pour les plus démunis, jeudi 26 mars en début...

25 - Mars - 2020

Coronavirus : une mission de MSF fait les frais des rivalités internes du pouvoir iranien

Une cargaison de médicaments, d’équipements médicaux et de matériel suffisante pour bâtir un hôpital de campagne gonflable de cinquante lits pour des...

25 - Mars - 2020

Coronavirus : un « paquet financier » va être mobilisé pour l’Afrique

Le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé, mardi 24 mars, qu’un « paquet financier » allait être...

24 - Mars - 2020

New York, cœur de la pandémie aux Etats-Unis, réclame un confinement national

Les autorités de New York, épicentre américain de l’épidémie de coronavirus, ont appelé lundi Donald Trump à déclarer un confinement...