Isolés sur Jérusalem à l’ONU, les Etats-Unis sauvent la face

22 - Décembre - 2017

A une large majorité, l’ONU a condamné, jeudi, la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Affichage du vote condamnant la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, à New York, le 21 décembre. 
Les pressions diplomatiques de dernière minute de Donald Trump et de sa représentante à l’ONU, Nikki Haley, n’auront pas suffi. L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, jeudi 21 décembre, à une large majorité (128 votes favorables, 35 abstentions et 9 votes défavorables), une résolution sur le statut de Jérusalem, parrainée par la Turquie et le Yémen.
Le texte reprend, dans ses grandes lignes, un projet présenté lundi au Conseil de sécurité, qui condamnait implicitement la récente reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le président américain. Les Etats-Unis, membres permanents du Conseil, s’étaient alors servis de leur droit de veto pour empêcher l’adoption de cette résolution, soutenue par les quatorze autres membres. Ce blocage avait conduit les Palestiniens, qui souhaitent que Jérusalem-Est, conquise par Israël en 1967, devienne la capitale de leur futur Etat, à réclamer la tenue d’une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale.
En amont de cette réunion, M. Trump a cherché à intimider, menaçant de couper les vivres aux pays récipiendaires de l’aide financière américaine en cas de soutien à la nouvelle résolution. La Maison Blanche a aussi laissé entendre qu’une adoption du texte pourrait affecter à la baisse la participation des Etats-Unis au budget de l’ONU, qui doit déjà être réduite lors du prochain exercice.
Chantage au portefeuille
Ce message a été martelé par Nikki Haley dans un discours musclé à la tribune de l’Assemblée générale, où elle a défendu le choix de Washington de déplacer son ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. « Les Etats-Unis se souviendront de ce jour où ils ont été pris pour cible à l’Assemblée générale pour le simple fait d’avoir exercé leur droit de nation souveraine », a lancé l’ambassadrice américaine. « Nous nous en souviendrons lorsqu’on nous demandera à nouveau d’être les principaux contributeurs des Nations unies », a-t-elle poursuivi sans fard.
La véhémence de l’intervention de Mme Haley a suscité le scepticisme et l’incrédulité de nombreux diplomates, peu rompus au chantage au portefeuille de la part de la première puissance mondiale. « On n’entend jamais ça à la tribune de l’Assemblée générale, c’est hallucinant ! », s’exclame l’un d’entre eux.

Autres actualités

13 - Décembre - 2016

La chute des rebelles à Alep : « Guerre et diplomatie entrent dans une nouvelle phase »

Que reste-t-il comme options aux Occidentaux face à un régime syrien, renforcé par sa victoire annoncée à Alep et soutenu par la Russie et l’Iran ?,...

12 - Décembre - 2016

Trump ne croit pas que la Russie soit derrière les piratages informatiques

« Ils ne savent pas si c’est la Russie ou la Chine ou quelqu’un d’autre. Ça peut être quelqu’un dans son lit quelque part », a répondu le...

12 - Décembre - 2016

URGENT Yaya Jammeh sur le point de céder ? Il accepte la venue de la mission de la CEDEAO ce mardi

Mission de la la dernière chance pour Jammeh qui cède et accepte la venue de la mission de la CEDEAO demain mardi, informent les services de Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires...

11 - Décembre - 2016

Une sœur de Boubaker El Hakim, vétéran français du djihad, mise en examen par un juge antiterroriste

Agée de 32 ans elle est soupçonnée d’être partie en Syrie avec son enfant en 2015 pour y rejoindre les zones contrôlées par l’EI. Une...

11 - Décembre - 2016

Le centre d’Istanbul frappé par deux attaques à la bombe

D’après le ministère de la santé, 15 personnes ont été tuées et 69 blessées dans ces explosions. Aucune revendication n’a, pour...