Italie : une nouvelle crise au sud de l’Europe
Editorial. Entre un gouvernement dont la composition paraît problématique et un programme s’affranchissant des règles de la zone euro, le paysage au lendemain de la nomination du président du conseil italien est des plus inquiétant.
Le nouveau président du conseil italien, Giuseppe Conte, avant sa rencontre avec le président de la République, Sergio Mattarella, à Rome le 23 mai.
Un premier ministre inconnu et novice au CV fourni mais aussitôt mis en doute, sur le nom duquel le président de la République, Sergio Mattarella, réfléchit pendant deux jours et qu’il finit par accepter « avec réserve » ; une coalition gouvernementale improbable et tout aussi novice, reposant essentiellement sur l’alchimie fragile entre les chefs des deux partis « antisystème » qui la composent et sur leur rejet commun de Bruxelles ; un contrat de gouvernement en totale rupture avec l’histoire de la démocratie italienne ; un gouvernement dont la composition paraît très problématique ; enfin, des partenaires européens plongés dans une profonde incertitude, en particulier ceux de la zone euro : le paysage romain au lendemain de la nomination de Giuseppe Conte comme président du conseil italien, mercredi 23 mai, est, il faut le reconnaître, des plus inquiétants.