"Je ne révélerai jamais les noms des bénéficiaires" : Khalifa Sall établit sa ligne de défense
"Je ne révélerai jamais les noms des bénéficiaires" : Khalifa Sall établit sa ligne de défense
A sa sortie de la confrontation d'avec ses collaborateurs qui ont porté des accusations sur sa gestion de la Caisse d’avance, le maire de Dakar a martelé qu’il ne révélera jamais les noms des bénéficiaires de ladite caisse. Mais, cet aveu fait à la presse sonne comme une ligne de défense que le maire de Dakar compte mettre en place si jamais un procès est intenté contre lui.
Cette caisse d’avance n’est pas quelque chose de nouveau. Ses pratiques de fonctionnement sont restées les mêmes. Ce sont des fonds politiques qui servent à soutenir les populations et des crédits qui servent à faire fonctionner l’état comme supplétif au niveau de la ville. Et nous n'avons jamais dérogé à l’arrêté de 2003, cette caisse, elle a servi aux Dakaroises et à toute l’administration du Sénégal », a martelé Khalifa Sall à sa sortie des locaux de la Division des investigations criminelles (Dic).
Mais ces phrases prononcées avec tant de convictions, semblent annoncer la couleur quant à la ligne de défense qu’il compte mettre en place aux cas où les autorités judiciaires auraient décidé de poursuivre leurs investigations qui pourraient déboucher sur un procès.
«Cette pression qui est faite sur nous, c’est de nous amener à dire quels sont les bénéficiaires de ces fonds. Et de Blaise Diagne à Khalifa Sall, aucun maire n’a justifié le nom des bénéficiaires de ces fonds. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait aucune archive, les maires gèrent ces fonds au service des populations et partent avec les archives. Je ne serai pas moi, Khalifa Sall, le premier à déflorer le nom des institutions, des personnes morales ou physiques à bénéficier de ce crédit», martèle-t-il.
Et d’ajouter : «Il n’y a aucun moyen de me pousser. Je préfère que l'on me mette en prison, plutôt que de ne pas être loyal. Mes devanciers ont montré la voie et personne ne m’obligera à communiquer les noms».
Le maire de Dakar qui a survolé cette étape affirme cependant que cette menace qui pèse sur sa tête ne va pas entacher sa détermination quant à son engagement à jouer sa partition dans le devenir du Sénégal.
En effet, indique-t-il, «Cette situation est source de motivation, tout le monde suit depuis une semaine cette velléité d’entacher une réputation, je voudrai leur dire que ce sera vain. Lorsque nous avons été élu à la tête de cette ville en 2009, nous avons placé la transparence au cœur de la Gouvernance que nous avons instaurée».
Les deux passages du maire de Dakar à la Dic font suite au rapport de l’Inspection générale d’Etat qui a mis à nu des zones d’ombre dans la gestion de la caisse d’avance dont bénéficie le maire de Dakar