">

Jordanie : démission du premier ministre sur fond de contestation sociale

04 - Juin - 2018

Hani Al-Mulqi est confronté à une vague de colère contre un projet élargissant l’impôt sur les revenus à des salaires plus modestes et des hausses des prix du carburant et de l’électricité.

A la tête du gouvernement depuis mai 2016, le premier ministre jordanien, Hani Al-Mulqi, a démissionné lundi 4 juin après avoir été pendant plusieurs jours dans la ligne de mire de milliers de Jordaniens qui manifestaient contre sa politique sociale, selon une source gouvernementale. « Le premier ministre Hani Al-Mulqi a présenté cet après-midi sa démission au roi, qui l’a reçu au palais royal à Amman (...) et l’a acceptée », rapporte cette source sous le couvert de l’anonymat. Le souverain jordanien a parallèlement désigné le ministre de l’éducation, Omar Al-Razzaz, pour former un nouveau gouvernement, selon la même source.
M. Al-Mulqi est confronté depuis mercredi à une vague de colère suscitée par des mesures dénoncées par la population, notamment un projet élargissant l’impôt sur les revenus à des salaires plus modestes et des hausses des prix du carburant et de l’électricité.

« Le peuple jordanien ne s’agenouillera pas »
Dimanche soir, quelque cinq mille manifestants s’étaient rassemblés devant les bureaux du premier ministre, à Amman, réclamant son départ. « Ecoute-nous, Mulqi, le peuple jordanien ne s’agenouillera pas », ont crié les manifestants, répétant en chœur « le peuple veut la chute du gouvernement ».

Le projet de loi sur les impôts a été présenté sur les recommandations du Fonds monétaire international (FMI). Il prévoit une augmentation d’au moins 5 % des impôts pour les particuliers et impose désormais les personnes ayant un salaire annuel de 8 000 dinars (environ 9 700 euros). Les impôts des entreprises doivent eux augmenter de 20 à 40 %.

Le FMI a approuvé en 2016 une ligne de crédit de 723 millions de dollars sur trois ans pour le royaume. En contrepartie, Amman s’est engagé à mettre en place des réformes structurelles et à réduire progressivement sa dette publique à 77 % du PIB d’ici à 2021, contre 94 % en 2015.

Autres actualités

18 - Mars - 2019

En Afrique, les Etats-Unis veulent se poser en alternative à la Chine

Les Etats-Unis veulent proposer une alternative à la Chine en Afrique, voire un contre-modèle plus avantageux pour les pays subsahariens, à l’heure de signer des...

16 - Mars - 2019

Attentat en Nouvelle-Zélande : la première ministre veut durcir les lois sur le port d’armes

Au lendemain des attentats contre deux mosquées de Christchurch, qui ont fait 49 morts et pour lesquels a été inculpé Brenton Tarrant, un Australien...

16 - Mars - 2019

En Algérie, le réveil de la génération anti-Bouteflika

Qui sont-ils, ces jeunes, modestes ou aisés, sans travail ou actifs, qui font vaciller le système politique algérien depuis plusieurs semaines ? D’Oran à Annaba...

15 - Mars - 2019

Attentat d’extrême droite en Nouvelle-Zélande : au moins 49 personnes tuées dans deux mosquées

Au moins quarante-neuf personnes ont été tuées et quarante-huit autres, dont des femmes et des enfants, grièvement blessées, vendredi 15 mars, lors d’une...

15 - Mars - 2019

Le report du Brexit voté à Londres embarrasse l’UE

Les Européens voyaient l’hypothèse monter depuis des semaines. Le vote des députés britanniques en faveur d’un report, jeudi 14 mars, a validé leurs...