L’ancien président égyptien Hosni Moubarak sort de prison

24 - Mars - 2017

L’ancien président égyptien Hosni Moubarak sort de prison

L’ancien président égyptien Hosni Moubarak, renversé au début de 2011, est sorti libre de prison vendredi 24 mars, pour la première fois en six ans, a annoncé son avocat, Farid Al-Deeb. M. Moubarak a été le premier des chefs d’Etat renversés dans le cadre des « printemps arabes » à être destitué et jugé.
Agé de 88 ans, l’ex-raïs, qui a régné d’une main de fer sur l’Egypte pendant trente ans, a quitté l’hôpital militaire de Maadi, où il était détenu, et a pris la direction du quartier d’Héliopolis, dans la banlieue du Caire, où il possède une résidence.
Jugé dans deux grandes affaires
Au début du mois, la Cour de cassation l’a définitivement acquitté des accusations d’implication dans le meurtre de manifestants durant la révolte de 2011, au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d’affrontements avec la police.
Il avait été condamné à la prison à vie en juin 2012, mais un nouveau procès avait été ordonné par la justice. En novembre 2014, un autre tribunal qui le rejugeait avait finalement ordonné l’abandon des accusations, blanchissant ainsi M. Moubarak, mais le parquet avait introduit un recours en cassation.
Dans un autre grand procès, la cour d’appel avait confirmé, en janvier 2016, une peine de trois ans de prison pour M. Moubarak et ses deux fils, Alaa et Gamal, dans une affaire de corruption. Ils étaient tous trois accusés d’avoir détourné plus de 10 millions d’euros, alloués à l’entretien des palais présidentiels. Outre les trois ans de prison, tous trois ont été condamnés ensemble à payer une amende de 125 millions de livres égyptiennes (environ 15 millions d’euros) et à rembourser à l’Etat 21 millions de livres (2,5 millions d’euros). Dans cette affaire, M. Moubarak a purgé sa peine et ses deux fils ont été remis en liberté.
Interdiction de voyager
La justice égyptienne a ordonné jeudi la réouverture d’une enquête pour corruption contre l’ancien président. Cette nouvelle enquête porte sur des accusations selon lesquelles lui, sa femme, leurs deux fils et belles-filles ont reçu des cadeaux du quotidien gouvernemental Al-Ahram d’une valeur d’environ 1 million de dollars.
En 2013, un juge d’instruction avait accepté d’abandonner l’enquête après que cette somme eut été rendue par les intéressés, mais le parquet a fait appel.
M. Moubarak est aussi visé par une autre enquête pour gain illicite, mais n’a pas été traduit devant les tribunaux pour cette affaire. Il ne pourra toutefois pas se rendre à l’étranger, d’après son avocat, en raison d’une enquête de l’organisme égyptien qui surveille les fortunes accumulées de manière frauduleuse.

Autres actualités

28 - Décembre - 2018

A Bogota, le « contre-monument » hommage aux victimes des guérillas colombiennes

Des murs blancs et nus de 8 mètres de haut, des baies vitrées qui donnent sur des ruines et des fougères, le silence, un sol d’acier. Fragmentos (« fragments...

28 - Décembre - 2018

L’Indonésie redoute un nouveau tsunami

Moins d’une semaine après le tsunami qui a fait, selon un dernier bilan, plus 430 morts et près de 1 500 blessés, les autorités indonésiennes ont...

27 - Décembre - 2018

Indonésie : quelques jours après le tsunami, l’activité du volcan Anak Krakatoa inquiète

Cinq jours après le tsunami qui a fait 430 morts, 1 495 blessés et 159 disparus sur les îles de Sumatra et Java, l’Indonésie surveille de près le volcan...

27 - Décembre - 2018

Les leçons de civisme de Dan Crenshaw, républicain indépendant

S’aventurer en territoire hostile relève du quotidien pour un membre des forces spéciales. Dan Crenshaw a beau avoir quitté les unités d’élite de...

26 - Décembre - 2018

Rwanda : non-lieu dans l’enquête sur l’attentat qui a déclenché le génocide de 1994

La perspective d’un procès sur l’événement déclencheur du pire crime de masse de la fin du XXe siècle est – pour le moment –...