L’Argentine se déchire sur la légalisation de l’IVG

24 - Juillet - 2018

A l’image de la société argentine, la coalition du président Mauricio Macri est ébranlée par un projet de loi qui sera débattu au Sénat le 8 août.

 

Adeux semaines du vote crucial, au Sénat, sur le projet de loi visant à légaliser l’avortement, fixé au 8 août, la société argentine est profondément divisée. Partis politiques, parlementaires, syndicats, intellectuels, simples citoyens et, pour la première fois, la coalition de centre droit de Mauricio Macri se déchirent. Dans la rue, sur les plateaux de télévision, deux camps s’affrontent, parfois violemment, chacun avec leur couleur : pour les partisans du droit à l’avortement, des foulards verts. Pour les opposants à la loi, le bleu ciel. De nombreux cas d’agressions de militants pro-avortement légal ont été rapportés.
Dans un pays en ébullition, ébranlé par une nouvelle crise financière, le sort du texte polémique est incertain. Après son adoption historique mais par une courte majorité (129 pour, 125 contre), le 14 juin, à la Chambre des députés, le projet est à présent examiné par les sénateurs, réputés plus conservateurs. Depuis le 10 juillet, médecins, scientifiques, légistes, sociologues, féministes confrontent, en commissions, leurs arguments. Les uns invoquent les droits des femmes, les autres ceux de « l’enfant à naître ».
Liberté de vote
Personne, aujourd’hui, ne peut prédire le résultat du vote du 8 août. Un groupe de parlementaires a proposé des modifications au projet de loi, ce qui, si elles étaient adoptées, mènerait à un nouveau vote à la Chambre des députés. La principale modification porte sur le droit à l’objection de conscience « institutionnelle », c’est-à-dire la possibilité, pour un centre hospitalier, de refuser, en tant qu’institution, de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Dans le projet actuel, seuls les individus peuvent être objecteurs.

Au milieu de ce tumulte, le président, Mauricio Macri, qui s’est toujours prononcé contre l’IVG, cherche à prendre ses distances. C’est pourtant lui qui, dans la foulée des manifestations massives des féministes contre les violences de genre...

Autres actualités

13 - Avril - 2018

En Syrie, la riposte promise après le recours à l’arme chimique sur Douma piétine

Etats-Unis, France et Royaume-Uni tentent de s’organiser pour mener des frappes punitives après l’attaque du 7 avril. Mais Moscou brandit la menace de représailles....

13 - Avril - 2018

Boko Haram a enlevé plus de 1 000 enfants au Nigeria depuis 2013

Le groupe djihadiste a, selon l’Unicef, tué au moins 2 295 enseignants et détruit plus de 1 400 écoles. Certaines des écolières enlevées par...

12 - Avril - 2018

Attaque chimique en Syrie : Donald Trump menace puis temporise

Les intentions belliqueuses exprimées dans un premier temps sur Twitter par le président américain ont pris de court le Pentagone. Il s’est ensuite montré plus...

12 - Avril - 2018

L’armée syrienne a repris le contrôle de la Ghouta orientale

L’offensive de l’armée loyaliste dans la dernière poche rebelle du pays a fait plus de 1 600 morts parmi les civils, selon l’Observatoire syrien des droits de...

11 - Avril - 2018

A Paris, Macron et Mohammed Ben Salman ont affiché leur « excellente relation »

Le président français et le prince héritier saoudien ont annoncé, mardi, la tenue d’une conférence humanitaire sur le Yémen à Paris. Les...