L’armée syrienne a repris le contrôle de la Ghouta orientale
L’offensive de l’armée loyaliste dans la dernière poche rebelle du pays a fait plus de 1 600 morts parmi les civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Encerclement, bombardements, négociations, reddition. La stratégie contre-insurrectionnelle du régime syrien, testée et éprouvée à de multiples reprises, a une nouvelle fois porté ses fruits. Après la vieille ville de Homs en mai 2014, les localités de Daraya et Mouadamiya, au sud de Damas, à l’été 2016, et les quartiers est d’Alep en décembre 2016, la Ghouta orientale, dans la périphérie est de la capitale syrienne, a succombé à son tour à cette mécanique implacable.
Jeudi 12 avril, après cinq années de siège et huit semaines d’offensive marquées par un pilonnage incessant, qui a causé la mort de plus de 1 600 civils et s’est conclu sur une attaque chimique présumée, la police militaire russe s’est déployée dans Douma, la capitale et l’ultime poche de résistance de cette région rebelle, scellant sa capitulation définitive. Face aux menaces d’intervention militaire occidentale à la suite du bombardement chimique du 7 avril, Moscou a voulu à l’évidence accélérer la manœuvre pour rendre sa victoire irrémédiable.