L’Autorité palestinienne et la Jordanie espionnées par les services américains et britanniques
L’Autorité palestinienne et la Jordanie espionnées par les services américains et britanniques
Une note de la NSA reconnaît pourtant que l’Autorité palestinienne « n’est pas une menace terroriste pour les Etats-Unis et ses alliés ».
Prendre des risques importants et collecter des renseignements pour le compte du Royaume-Uni ou des Etats-Unis ne veut pas dire que ces deux pays ne vous espionneront pas dans le même temps. C’est l’enseignement de nouveaux documents extraits des archives de l’ex-consultant de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine Edward Snowden, initialement remises par l’ancien agent à Glenn Greenwald et Laura Poitras, concernant la Jordanie et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.
On savait, en effet, que la NSA et son homologue britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ), services quasi jumeaux, entretenaient d’étroites relations avec la monarchie jordanienne et l’Autorité palestinienne dans le domaine du renseignement. Ces deux puissances anglo-saxonnes s’appuient, depuis longtemps, sur la connaissance du terrain et l’expertise de ces deux acteurs régionaux pour surveiller, notamment, le mouvement islamo-nationaliste du Hamas, qui a conquis la bande de Gaza en 2007.
« Grande proximité »
Une note de la NSA de 2008, provenant des archives Snowden et citée par le site américain The Intercept, indiquait que « les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ne sont pas une menace terroriste pour les Etats-Unis ou ses alliés (…), ces forces palestiniennes sont souvent les mieux informées sur la violence dans la région ». Un autre document de la NSA, du 18 avril 2013, également dévoilé par The Intercept, évoquait, par ailleurs, « la grande proximité [de la NSA], datant des années 1980 avec...