L’échec électoral de Theresa May redonne espoir aux partisans d’un « soft Brexit »

22 - Juin - 2017

L’échec électoral de Theresa May redonne espoir aux partisans d’un « soft Brexit »

Affaiblie, la première ministre est confrontée à ceux qui entendent défendre l’emploi et la croissance économique en privilégiant l’accès maximum au marché unique européen.

Traditionnellement, Elizabeth II revêt une robe blanche à traîne et coiffe son étincelante couronne pour prononcer le discours de la reine (« Queen’s Speech ») qui énumère les projets législatifs et ouvre la session du Parlement. La robe bleue et le chapeau constellé de fleurs au pistil jaune qu’elle portait, mercredi 21 juin à Westminster pour cette occasion, évoquait immanquablement le drapeau européen.
Message subliminal ? Probablement. Symbole d’un « Queen’s Speech diminué pour un pays diminué » comme l’écrit le Financial Times ? Assurément, alors que le Royaume-Uni, dépourvu d’un gouvernement stable, aborde en position de faiblesse la phase cruciale d’un processus hautement incertain, le Brexit.
Crise politique oblige, le discours de la reine avait été reporté de deux jours et le protocole avait dû être allégé. Une voiture au lieu du carrosse, un chapeau au lieu de la couronne. Mais le décorum inhabituel ne masquait pas l’essentiel : deux semaines après des élections perdues, Theresa May n’a toujours pas de majorité parlementaire claire pour gouverner, au moment où elle rencontre ses homologues à Bruxelles, jeudi, trois jours après l’ouverture des négociations sur le Brexit. Alors que Westminster écoutait la reine, 500 personnes, dont des rescapés de l’incendie de la tour Grenfell (au moins 79 morts), participaient à une « marche de la colère » dans les rues de Londres pour réclamer la démission de la première ministre.
Retrait des promesses controversées
Paralysée, Theresa May a besoin des dix députés du Parti unioniste démocrate (DUP) nord-irlandais. Mais l’extravagance des exigences financières de ce dernier pour l’Irlande du Nord risque d’empêcher la conclusion d’un accord formel. Arlene Foster, leader du DUP, a promis qu’elle soutiendrait Mme May lors de la prochaine échéance vitale pour son gouvernement : le vote, prévu les 28 et 29 juin, sur le programme gouvernemental.

Autres actualités

17 - Novembre - 2017

Les Kurdes syriens négocient leur future autonomie avec Moscou

Les Forces démocratiques syriennes veulent la reconnaissance par Damas de l’autonomie des territoires passés sous leur contrôle à la faveur de la lutte contre...

17 - Novembre - 2017

En Allemagne, les discussions pour former une coalition dans l’impasse

Les efforts menés par Angela Merkel pour mettre sur pied une alliance gouvernementale achoppent encore sur des sujets comme l’écologie ou l’immigration. Le coleader du...

16 - Novembre - 2017

Crise au Liban : Saad Hariri devrait arriver en France « dans les prochains jours »

Le premier ministre démissionnaire du pays du Cèdre a été invité par Emmanuel Macron, qui a précisé que ce n’était pas un exil...

16 - Novembre - 2017

« Le Mali est notre Afghanistan »

Plus l’armée française est engagée dans le pays et plus se renforce le djihadisme armé qu’elle était venue combattre, explique, dans sa chronique,...

15 - Novembre - 2017

« Le retour de Saad Hariri au Liban est la seule chose qui prouvera qu’il est libre »

Gebran Bassil, le chef de la diplomatie libanaise, revient dans un entretien sur sa rencontre avec le président Macron. Les deux hommes ont réaffirmé leur souhait de voir le...