L’enquête sur l’accident d’avion à Moscou débute
Manque d’expérience des pilotes, incident technique ou météo ? Les enquêteurs russes ont récupéré, lundi 6 mai, les enregistreurs de vol à bord de l’épave de l’avion de la compagnie Aeroflot détruit la veille par les flammes après un atterrissage d’urgence à l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, d’où l’appareil, un Superjet-100, avait décollé peu auparavant à destination de Mourmansk.
De son côté, le commandant de bord, Denis Evdokimov, a mis en cause la foudre, des réservoirs de carburant pleins et un atterrissage violent pour expliquer l’accident. Si les circonstances exactes n’ont pas encore été officiellement révélées, le commandant de bord a rapporté aux médias russes que le Soukhoï Superjet 100 a dû effectuer un atterrissage d’urgence après avoir perdu une partie du matériel de bord en raison de la foudre.
« A cause de la foudre, nous avons perdu le contact radio et sommes passés en régime de pilotage minimal (…). C’est-à-dire sans ordinateur comme à l’ordinaire, mais de manière directe. En régime d’urgence », a expliqué le pilote dans les colonnes du tabloïd russe Komsomolskaïa Pravda. « Nous sommes parvenus à rétablir la liaison via la fréquence d’urgence, mais elle était courte et fonctionnait seulement par intermittence. (…) Nous avons pu dire quelques mots puis le contact a disparu », a-t-il ajouté. Selon le commandant de bord, c’est à cause du violent atterrissage que l’appareil a pris feu. « La raison est sûrement la suivante : les réservoirs étaient pleins », a-t-il indiqué.