L’épilogue est proche pour la présidente brésilienne Dilma Rousseff
L’épilogue est proche pour la présidente brésilienne Dilma Rousseff
Le procès en destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, n’avait pas encore commencé jeudi 25 août, que Michel Temer, son suppléant désigné, criait déjà victoire. Décrit par ses contempteurs comme un opportuniste et un traître, l’homme attend son heure, impatient de représenter son pays lors du G20 de Hangzhou, en Chine, les 4 et 5 septembre.
Si ses pronostics s’avèrent exacts, le président du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), classé au centre mais à l’idéologie mouvante, pourrait devenir officiellement chef d’Etat du Brésil à l’issue d’une semaine de procès clôturé par un vote au Sénat, prévu entre le 30 et le 31 août.
L’épilogue d’une rocambolesque et polémique procédure d’« impeachment » (destitution) lancée en décembre dans un pays dévasté par la crise économique et ulcéré par les scandales de corruption mis au jour par l’enquête « Lava-Jato » (« Lavage express »).
« Semaine de honte nationale »
A en croire les médias brésiliens, le sort de la présidente de gauche, éloignée du pouvoir depuis le 12 mai, est scellé. Elle a besoin du vote d’un tiers du Sénat pour reprendre ses fonctions. Or, selon le décompte de La Folha de Sao Paulo, seuls 18 sénateurs sur 81 la soutiennent contre 51 favorables à sa destitution et quatorze indécis.