L’Europe et les Etats-Unis dénoncent d’une même voix la cyberguerre russe
Le Royaume-Uni et les Pays-Bas, l’OTAN, les Etats-Unis, puis le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande au moyen de communiqués séparés, suivis de l’Union européenne : de façon concertée, jeudi 4 octobre, les Occidentaux ont désigné la Russie comme la responsable de cyberattaques de grande envergure déstabilisantes pour l’ordre international.
L’heure est à la riposte politique. Sont dénoncées les campagnes de désinformation de nature à « saper les démocraties occidentales », selon les termes d’Ank Bijleveld, la ministre néerlandaise de la défense, les tentatives de pénétrer l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), plusieurs instances antidopage, ou même la compagnie américaine Westinghouse, qui fournit du combustible nucléaire aux centrales d’Ukraine. Associé à plusieurs groupes de pirates informatiques, le service de renseignement militaire russe, le GRU, est au centre des dossiers instruits par les alliés.
James Mattis, le secrétaire à la défense américain, a souligné « l’attitude irresponsable » de Moscou qu’il a sommé de « rendre des comptes »
Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a évoqué, à l’issue d’une réunion des ministres de la défense des 29 alliés, des « tentatives flagrantes de saboter les institutions internationales ». Présent à Bruxelles, James Mattis, le secrétaire à la défense américain, a souligné « l’attitude irresponsable » de Moscou qu’il a sommé de « rendre des comptes ». Les présidents du Conseil européen et de la Commission, Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, ont dénoncé, avec la haute représentante Federica Mogherini, « un acte d’agression qui démontre le mépris » de Moscou envers l’OIAC.
Paris resté en retrait Les Etats-Unis promettent de mettre à la disposition de leurs partenaires leurs capacités cyber (y compris offensives). Dans le cadre de « l’engagement en faveur de la cyberdéfense » pris par l’OTAN en 2016, le Royaume-Uni,...