L’ex-président brésilien Lula face à une nouvelle accusation de corruption
L’ex-président brésilien Lula face à une nouvelle accusation de corruption
La police fédérale brésilienne (PF) a présenté mercredi 5 octobre devant le parquet une nouvelle accusation contre l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption passive : il aurait usé de son influence pour favoriser le géant de la construction Odebrecht dans des contrats en Angola en échange de pots-de-vin.
« Les preuves recueillies pendant dix mois d’enquête montrent que Odebrecht aurait versé [en 2012] 20 millions de réais [équivalent à 8,5 millions d’euros actuellement] à l’entreprise Exergia », affirme la PF dans un communiqué.
Or, il se trouve qu’un des associés d’Exergia, qui a passé un contrat avec la société de construction pour des travaux de modernisation de la centrale hydroélectrique Cambambe, en Angola, est Taiguara Rodrigues, un neveu de Lula. Selon les enquêteurs, ce dessous-de-table de 20 millions de réais versé aurait atterri dans la poche de l’ancien chef de l’Etat et de son neveu.
Victime d’un complot « des élites »
Les accusations contre l’ex président, icône de la gauche latino-américaine, se basent sur l’« opération Janus », qui enquête sur des irrégularités dans le financement par la banque publique BNDES de chantiers en Angola.
D’après les investigations, Lula, 70 ans, aurait facilité le prêt de BNDES à Odebrecht, le plus grand groupe de BPT d’Amérique latine, qui est impliqué dans le tentaculaire scandale politico-financier Petrobras.