">

L’Inde débloque 20 milliards d’euros pour nourrir ses pauvres en pleine crise due au coronavirus

26 - Mars - 2020

« Nous voulons que personne n’ait faim ou ne se retrouve sans argent ». En dévoilant un plan d’urgence pour les plus démunis, jeudi 26 mars en début d’après-midi, la ministre des finances de l’Inde, Nirmala Sitharaman, a voulu montrer que le gouvernement avait bien saisi l’ampleur du problème posé par le confinement de l’ensemble du pays et de ses 1,3 milliard d’habitants, déclaré deux jours auparavant par le premier ministre, Narendra Modi. « Nous nous efforçons de tendre la main aux femmes, aux travailleurs migrants et aux couches défavorisées de la société, avec un ensemble de mesures qui vont répondre aux préoccupations de ces personnes », a annoncé Mme Sitharaman.

Le plan, doté de 1 700 milliards de roupies (20,6 milliards d’euros), vise dans l’immédiat à garantir l’approvisionnement en nourriture des 800 millions de personnes les plus pauvres du sous-continent. Chacune d’entre elles va avoir droit, à compter du 1er avril et tant que durera le confinement imposé par la pandémie due au coronavirus, et même au-delà – la ministre ayant parlé d’un dispositif opérationnel pour trois mois –, à « 5 kilos de riz ou de blé et à 1 kilo de lentilles de leur choix par mois », lesquels constituent les aliments de base en Inde.
Des migrants de l’intérieur sans le moindre roupie

Ces distributions sont destinées aux habitants des innombrables slums (bidonvilles), mais également aux plus défavorisés des campagnes ainsi qu’aux migrants de l’intérieur, ces populations généralement originaires des Etats du nord, l’Uttar Pradesh, le Bihar, l’Haryana, l’Uttarakhand et le Jharkhand, qui vivent de petits boulots dans les grandes agglomérations comme Bombay ou Delhi. Rien que dans la capitale, ils sont plus de 6,3 millions d’après le recensement de 2011, ce qui représente 40 % de la population de la ville. L’économie informelle, qui se caractérise par le paiement des salaires au jour le jour, et en liquide, représente 90 % des emplois en Inde et environ 20 % du produit intérieur brut (PIB).

Un certain nombre de ces migrants, paniqués à l’idée de se retrouver sans travail, ont réussi à regagner leur terre natale en sautant dans les derniers trains en circulation, dimanche 22 mars. La presse indienne raconte que d’autres sont partis à pied. Mais la plupart se retrouvent coincés en ville, sans une seule roupie en poche et sans rien à manger. D’autant que les magasins d’alimentation ont cru, dans un premier temps, qu’ils devaient garder porte close à cause du confinement, le gouvernement n’ayant pas été suffisamment clair sur les commerces de première nécessité autorisés à rester en activité.

Autres actualités

10 - Octobre - 2016

Fragilisé après ses propos obscènes, Trump exhume des accusations de viol contre Bill Clinton

Avant le deuxième débat, le candidat républicain a publié sur Twitter une vidéo de Juanita Broaddrick, qui accuse le mari de Hillary Clinton de l’avoir...

10 - Octobre - 2016

Ethiopie : le gouvernement déclare l’état d’urgence

Le gouvernement éthiopien a déclaré l’état d’urgence pour une période de six mois, après plusieurs mois de violents troubles dans le pays, a...

10 - Octobre - 2016

Après le veto russe sur la Syrie, Hollande « se pose la question » de recevoir Poutine à Paris

François Hollande se pose « encore la question » de recevoir Vladimir Poutine lors de sa venue à Paris le 19 octobre. Lors d’un entretien réalisé...

08 - Octobre - 2016

Washington accuse Moscou d’avoir piraté des systèmes électoraux aux Etats-Unis

Des experts avaient déjà accusé la Russie d’être derrière les piratages d’organisations comme le Parti démocrate. Mais l’administration...

08 - Octobre - 2016

Turquie : un groupe proche du PKK revendique l’attentat d’Istanbul

Dix personnes ont été blessées jeudi par l’explosion d’une motocyclette piégée près d’un poste de police, dans la capitale turque....