L’Inde est déjà engagée dans la transition énergétique

02 - Juin - 2017

L’Inde est déjà engagée dans la transition énergétique

Le pays, l’un des plus touchés par le réchauffement climatique, défend l’accord de Paris mais ne compte pas combler le vide laissé par le retrait des Etats-Unis annoncé par Donald Trump.

Le gouvernement indien n’avait pas encore réagi, vendredi 2 juin au matin, à l’annonce par les Etats-Unis de leur sortie de l’accord de Paris. « Nous n’avons pas le droit d’abîmer l’environnement laissé aux générations futures, moralement, ce serait de notre part un crime », a cependant déclaré le premier ministre, Narendra Modi, lors d’une conférence de presse donnée avec la chancelière Angela Merkel, à Berlin, mardi 30 mai.
Lors d’une réunion publique organisée avec des investisseurs en février, le ministre de l’énergie, Piyush Goyal, avait réaffirmé les engagements pris par l’Inde en ratifiant l’accord de Paris le 2 octobre 2016 : « La prise de conscience de l’importance de l’environnement ne vient pas d’une pression quelconque, ni parce que quelqu’un nous le demande, ni même de l’accord de Paris, mais c’est un acte de foi de la part du gouvernement qui est dans notre intérêt. »
Regrettant que l’accord autorise l’Inde à « multiplier par deux sa production de charbon », Donald Trump a dénoncé ce texte « pas assez dur avec la Chine et l’Inde ». En fait, New Dehli s’est engagé à réduire de 33 à 35 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport au niveau de 2005, et à porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité. Aujourd’hui, l’Inde, avec ses 4 % d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, dépend de ses centrales au charbon, qui totalisent près de 60 % de sa production d’électricité.
« Illogique »
Mais elle a fait du solaire la pierre angulaire de sa stratégie, en se fixant l’objectif très ambitieux de hisser sa production à 100 gigawatts en 2022, soit une multiplication par plus de dix de ses capacités actuelles. M. Modi est aussi à l’origine de l’Alliance solaire mondiale, destinée à promouvoir cette énergie renouvelable dans près de 120 pays, et veut renforcer la coopération entre pays du Sud dans ce domaine.

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