L’Inde prend à son tour la route de la Lune

22 - Juillet - 2019

Lundi 22 juillet, l’Inde a mis un pied dans la porte du club très restreint des pays capables de poser un appareil sur la Lune, club auquel n’appartiennent pour l’instant que la Russie, les Etats-Unis et la Chine. A 14 h 43 (11 h 13 heure française), la fusée GSLV-MkIII de l’Organisation de recherche spatiale indienne (ISRO) s’est arrachée du pas de tir du centre spatial Satish-Dhawan, sur l’île de Sriharikota située sur le rivage du golfe du Bengale. Destination : le pôle sud du satellite naturel de la Terre, une zone jusqu’à présent inexplorée par l’homme.

Le 15 juillet, une première tentative de tir avait été interrompue in extremis, après la découverte d’une avarie dans le réservoir du moteur cryogénique du lanceur, moins d’une heure avant la fin du compte à rebours. Selon des experts cités anonymement par la presse indienne, il y aurait eu « micro-fuite d’un joint dans une bouteille d’hélium » lors de la mise sous pression de celle-ci, préalable indispensable à la combustion de l’oxygène et de l’hydrogène liquides au moment de la propulsion. La réparation, jugée mineure, aura été rapide.

Toutefois, il va falloir attendre un peu plus d’un mois pour savoir si le géant d’Asie, actuellement dirigé par le nationaliste hindou Narendra Modi, entre réellement dans la cour des grands, d’autant que cette mission, imaginée en 2007, a subi de multiples reports. « Nous n’avons jamais entrepris une mission aussi complexe », a reconnu en juin le président de l’ISRO, Kailasavadivoo Sivan. Plus complexe que la mise en orbite de la sonde Mangalyaan autour de la planète Mars, en 2014, qui relevait pourtant de l’exploit.
Le moment critique de l’alunissage

La GSLV-MkIII, haute de 44 mètres et pesant 640 tonnes, est le plus puissant lanceur indien jamais mis au point par l’ISRO. Souvent comparée à la fusée européenne Ariane-4, elle est partie dans l’espace avec un vaisseau de 3,84 tonnes baptisé Chandrayaan-2 (« chariot lunaire » en sanskrit) et s’est placée en orbite autour de la Terre, à une altitude de 170 kilomètres. Le module va tourner durant une phase d’accélération de plus de trois semaines, pour être ensuite catapulté vers la Lune.

Il entamera alors un voyage de 384 400 km qui durera cinq jours et au terme duquel il se placera en orbite autour de la Lune pour un peu plus de deux semaines, à 100 km d’altitude. Après s’être séparé de l’orbiteur, l’atterrisseur commencera sa descente et devrait se poser le 7 septembre, comme prévu initialement, sur un haut plateau entre les cratères Manzinus C et Simpelius N, à 70 degrés de latitude sud. « Ce sera le moment le plus terrifiant » pour les scientifiques de l’ISRO, d’après leurs propres dires.

Autres actualités

11 - Février - 2019

Ankara condamne la persécution des Ouïghours par la Chine

Devenue muette depuis plusieurs années sur les persécutions subies par les Ouïgours en Chine, la Turquie a opéré un brusque revirement, samedi 9 février,...

11 - Février - 2019

Amnesty International s’inquiète des atteintes aux droits humains en Côte d’Ivoire

Arrestations et emprisonnements arbitraires, harcèlement de l’opposition, de la société civile et des médias critiques : Amnesty International dresse un bilan...

10 - Février - 2019

Brexit : partir ou rester, le choix cornélien des Européens du Royaume-Uni

A une centaine de kilomètres au nord-ouest de Londres, la prestigieuse ville d’Oxford est un bastion anti-Brexit : 75 % de ses habitants se sont prononcés pour le maintien...

10 - Février - 2019

Tanzanie : un mariage entre femmes qui défie la tradition

En Tanzanie, 70 % de la population est entièrement dépendante de la terre pour pouvoir survivre. Or, selon la tradition, les femmes ne peuvent ni posséder ni hériter...

09 - Février - 2019

Pour la presse transalpine, « l’Italie a beaucoup plus à perdre que la France dans cette confrontation »

En quelques jours, les Alpes « sont devenues un peu plus hautes », déplore, vendredi 8 février, le quotidien italien La Repubblica. Un soulèvement soudain qui...