L’Irak se dote d’un nouvel exécutif

03 - Octobre - 2018

Elu président par le Parlement, le Kurde Barham Saleh a chargé le responsable chiite indépendant Adel Abdoul Mahdi de former le gouvernement.

Après plus de quatre mois de tractations entre les partis vainqueurs aux législatives de mai, l’Irak s’est doté d’un nouvel exécutif. Mardi 2 octobre au soir, le Kurde Barham Saleh a été élu président de la République par le Parlement, un poste honorifique que se disputaient pour la première fois les deux partismajoritaires au Kurdistan irakien. Ce vétéran de la scène politique, âgé de 58 ans, a immédiatement chargé l’indépendant Adel Abdoul Mahdi de former le gouvernement. Candidat de compromis, l’économiste chiite de 76 ans a trente jours pour constituer son équipe et obtenir la confiance du Parlement.
Cette configuration au sommet de l’Etat est le fruit de multiples rebondissements depuis les élections législatives du 12 mai, qui ont vu l’éclatement du camp majoritaire chiite. La fracture entre la population et les responsables politiques, exacerbée par la contestation sociale qui embrase le Sud chiite, ainsi que la rivalité accrue entre les Etats-Unis et l’Iran – les deux parrains étrangers de Bagdad – a pesé sur les tractations. Donné favori pour un second mandat, le premier ministre sortant, Haïder Al-Abadi, a payé pour sa mauvaise gestion de la contestation sociale. Lâché par l’Iran, M. Abadi a perdu le soutien du chef politique chiite, Moqtada Al-Sadr, arrivé en tête du scrutin de mai, et du plus haut dignitaire religieux chiite, l’ayatollah Ali ­Al-Sistani.
Quotas confessionnels
Courant septembre, une entente a été passée entre Moqtada Al-Sadr et Hadi Al-Ameri, le chef de la ­coalition Al-Fatih qui réunit les partis-milices chiites des unités de la Mobilisation populaire, arrivée en seconde position en mai, avec les encouragements de Téhéran, désireux d’unifier le camp chiite. Un accord de gouvernement a été trouvé sur la personnalité d’Adel Abdoul Mahdi pour le poste de premier ministre, qui a ouvert la voie à une répartition des postes dans la tradition des quotas confessionnels et ethniques instaurée après 2003. En septembre, le gouverneur...

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