L’Iran ébranlé par l’attentat meurtrier d’Ahvaz

24 - Septembre - 2018

Téhéran s’en prend aux Etats-Unis et à leurs alliés régionaux après l’attaque de samedi, dont l’origine est incertaine.

L’Iran observait, lundi 24 septembre, une journée de deuil na­tional. A Ahvaz (sud-ouest), deux jours après l’attaque terroriste qui a frappé un défilé militaire, les habitants se sont réunis devant la mosquée Sarallah, au petit matin, pour rendre un dernier hommage aux vingt-quatre victimes. Ces morts forment un portrait assez large et représentatif de la société iranienne : on dénombre parmi eux des membres des gardiens de la révolution, la principale force militaire du pays, des bassidji, l’appareil milicien qui leur est lié, en partie composé de volontaires, des vétérans de la guerre Iran-Irak (1980-1988), de jeunes conscrits, effectuant leur service militaire obligatoire dans la région, ainsi qu’un enfant de 4 ans, Taha Eghdami.

Le 22 septembre, tôt le matin, quatre assaillants, vêtus d’uniformes militaires, avaient ouvert le feu sur le défilé, à Ahvaz, un événement de propagande populaire, qui tient de la kermesse. Pendant dix minutes, sous les rafales de tirs, soldats, femmes et enfants se sont jetés à terre et ont trouvé refuge dans les canaux d’écoulement des eaux. Des images de militaires portant secours à des civils – ils défilaient armés, mais chargeurs vides –, ont lar­gement circulé en Iran. Peu après l’attaque, les gardiens ont mis en cause un groupe sépa­ratiste arabo-sunnite nommé « Al-Ahwaz », « financé par l’Arabie saoudite », le grand rival régional sunnite de l’Iran chiite.

Dans l’après-midi, un porte-parole du groupe, le Front populaire et démocratique des Arabes d’Ahvaz (FPDAA), a revendiqué l’attaque sur les chaînes persa­nophones à Londres, l’antenne de la BBC en persan et Iran International, liée à Riyad, tout en ­affirmant qu’aucun civil n’avait été visé. Dimanche, le groupe s’est cependant rétracté, en mettant en cause une faction dissidente. Téhéran a convoqué les ambassadeurs du Royaume-Uni, du Danemark et des Pays-Bas, pays où résident des représentants en exil du FPDAA.

Autres actualités

28 - Octobre - 2016

Nigeria : l’Unicef fait libérer 876 enfants détenus par l’armée

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a fait libérer 876 enfants détenus par l’armée nigériane, qui les soupçonne d’être...

28 - Octobre - 2016

Nations unies : la candidature de la Russie au Conseil des droits de l’homme rejetée

L’Assemblée générale de l’ONU examinait vendredi 28 octobre les candidatures au Conseil des droits de l’homme pour le mandat 2017-2019. Lors d’un vote...

27 - Octobre - 2016

Italie : le gouvernement débloque 40 millions d’euros pour réparer les dégâts du séisme

Moins de vingt-quatre heures après les secousses ressenties mercredi soir dans le centre de l’Italie, le gouvernement a informé jeudi 27 octobre qu’il allait...

27 - Octobre - 2016

En Centrafrique, les trois erreurs fatales de la communauté internationale

C’est désormais une évidence : le double scrutin présidentiel et législatif organisé en décembre 2015 en Centrafrique n’a pas tiré le...

26 - Octobre - 2016

Mort du PDG de Total : deux employés buvaient au moment de l’accident

Deux ans après la mort de Christophe de Margerie, un rapport de l’autorité russe de l’aviation pointe la responsabilité de deux employés de...