La Banque mondiale bientôt pilotée par l’un de ses plus rudes censeurs ?
Qui aime bien châtie bien ? C’est ainsi que le personnel de la Banque mondiale pourrait interpréter le choix des Etats-Unis en faveur de David Malpass pour présider l’institution. Ce sous-secrétaire au Trésor américain, chargé des affaires internationales, a été désigné comme le candidat officiel de la Maison Blanche par Donald Trump, mercredi 6 février.
Pour M. Malpass, l’organisation serait trop grosse, trop peu efficace, trop dépensière
L’organisation phare de l’aide au développement pourrait donc être bientôt pilotée par l’un de ses plus rudes censeurs. S’il n’est guère aisé d’y discerner de véritables preuves d’amour, la liste des critiques émises par M. Malpass est longue et bien connue. La Banque mondiale serait trop grosse, trop peu efficace, trop dépensière.
Trop généreuse, surtout, vis-à-vis d’un pays comme la Chine qui était toujours, en 2017, son principal emprunteur, malgré son statut de deuxième puissance économique mondiale. Enfin, elle appartiendrait à cette « foule d’organisations internationales [qui] créent des montagnes de dette sans résoudre les problèmes » dans les pays où elle intervient, a déclaré, l’an dernier, ce haut fonctionnaire et économiste de formation, âgé de 62 ans.