La Chine s’essouffle, le monde s’inquiète

21 - Mars - 2019

Trop, c’est trop. Pan Shiyi, célèbre président du groupe immobilier chinois Soho, a annoncé lundi 18 mars avoir porté plainte contre les propagateurs d’une rumeur sur les réseaux sociaux. Non, ce n’est pas parce que le feng shui du quartier d’affaires de Wangjing est mauvais que plusieurs start-up qui y sont installées sont en faillite. De fait, si l’un des fleurons de la « deuxième Silicon Valley de Pékin », Panda TV, numéro trois chinois de la plate-forme de jeux vidéo en ligne, a annoncé le 9 mars devoir mettre la clé sous la porte, c’est moins à cause de l’orientation de ses locaux que de son incapacité à lever les fonds nécessaires à son développement. Conséquence : 500 salariés vont bientôt se retrouver au chômage. Une nouvelle faillite qui illustre les difficultés actuelles de l’économie chinoise.
Tout comme l’annonce mercredi par le japonais Epson de la fermeture en 2021 de son usine de Shenzhen qui emploie 1 700 personnes. La ville qui symbolise l’ouverture de la Chine sur le monde devient trop chère pour les géants de l’électronique. Olympus et Samsung auraient fait récemment de même, affirme le journal Asia Times.

Certes, tout ne va pas mal. Le redressement de Xiaomi en témoigne. Après avoir affiché une perte de 43,9 milliards de yuans (5,7 milliards d’euros) en 2017, le quatrième fabricant mondial de smartphones vient d’annoncer un gain de 13,5 milliards de yuans (1,7 milliard d’euros) en 2018 pour un chiffre d’affaires de 174,9 milliards (23 milliards d’euros), en hausse de 52,6 %. Mais ce succès s’explique par ses ventes en Inde et en Europe. En Chine, elles ont au contraire plongé de 34 % au dernier trimestre 2018. Avec l’automobile – dont les ventes continuent de chuter (– 13,8 % en février par rapport à l’année précédente), la téléphonie est l’un des secteurs qui souffrent le plus du ralentissement économique. Celui-ci n’est plus contesté par personne. Seule son ampleur l’est.

Officiellement, la croissance qui a atteint 6,6 % en 2018 devrait être comprise entre 6 % et 6,5 % cette année. Mais dans ce pays où les responsables régionaux surévaluent leurs performances économiques pour assurer leur promotion et où l’Institut de la statistique est aux ordres du Parti communiste, le doute est général. L’ancien économiste en chef de la Banque de l’agriculture, Xiang Songzuo, a même évoqué une croissance de 1,67 %.

Autres actualités

11 - Novembre - 2019

Invité d’honneur au Forum sur la paix de Paris, Félix Tshisekedi veut sortir la RDC de son isolement

Invité d’honneur du Forum sur la paix de Paris, le nouveau président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, multiplie les voyages...

09 - Novembre - 2019

Nucléaire : l’Iran augmente la pression sur l’enrichissement d’uranium

L’Iran continue de mettre la pression sur les pays occidentaux. Après avoir réduit à plusieurs reprises ses engagements internationaux concernant son programme...

09 - Novembre - 2019

Début d’un retrait de troupes très attendu sur le front en Ukraine

Possible prélude à un sommet pour la paix très attendu, l’Ukraine et les séparatistes prorusses ont commencé samedi 9 novembre le retrait de leurs troupes...

08 - Novembre - 2019

Ankara menace de renvoyer dans leurs pays des djihadistes étrangers emprisonnés en Turquie

Le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu, a affirmé, vendredi 8 novembre, que son pays allait renvoyer à partir de lundi les membres étrangers de...

08 - Novembre - 2019

Brésil : l’ex-président Lula pourrait bientôt être libéré de prison

La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber : un an à peine après l’élection surprise de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil, l’ex-président...