">

La Chine veut son mot à dire dans le processus de détente coréen

03 - Mai - 2018

Soucieux de peser sur les divers scénarios pour la péninsule coréenne à l’approche du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un, prévu fin mai ou début juin, Pékin a dépêché à Pyongyang, les 2 et 3 mai, son ministre des affaires étrangères, Wang Yi. Cette visite, la première pour un chef de la diplomatie chinoise en Corée du Nord depuis 2007, intervient moins d’une semaine après la rencontre historique entre les dirigeants des deux Corées, le 27 avril.
La déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre le président sud-coréen, Moon Jae-in, et M. Kim promettait notamment la mise en place de « pourparlers trilatéraux entre les deux Corées et les Etats-Unis ou bien quadrilatéraux [avec la Chine] », afin de « transformer l’armistice en traité de paix ». Cette ambiguïté fait grincer des dents à Pékin : la Chine est signataire de l’armistice de 1953 qui a mis fin aux hostilités, et toute suggestion qu’elle puisse être marginalisée fait bondir. « Il est complètement impossible qu’un accord de dénucléarisation et une paix permanente sur la péninsule coréenne soient atteints sans la participation de la Chine », souligne ainsi l’éditorial du 2 mai du quotidien chinois Global Times, porte-parole nationaliste du pouvoir à l’international.
Le processus de détente amorcé ces derniers mois sur la péninsule repose pour l’instant sur l’offre faite par Kim Jong-un de mettre un terme à ses essais nucléaires et de première pour un chef de la diplomatie chinoise en Corée du Nord depuis 2007, intervient moins d’une semaine après la rencontre historique entre les dirigeants des deux Corées, le 27 avril.
La déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre le président sud-coréen, Moon Jae-in, et M. Kim promettait notamment la mise en place de « pourparlers trilatéraux entre les deux Corées et les Etats-Unis ou bien quadrilatéraux [avec la Chine] », afin de « transformer l’armistice en traité de paix ». Cette ambiguïté fait grincer des dents à Pékin : la Chine est signataire de l’armistice de 1953 qui a mis fin aux hostilités, et toute suggestion qu’elle puisse être marginalisée fait bondir. « Il est complètement impossible qu’un accord de dénucléarisation et une paix permanente sur la péninsule coréenne soient atteints sans la participation de la Chine », souligne ainsi l’éditorial du 2 mai du quotidien chinois Global Times, porte-parole nationaliste du pouvoir à l’international.

Le processus de détente amorcé ces derniers mois sur la péninsule repose pour l’instant sur l’offre faite par Kim Jong-un de mettre un terme à ses essais nucléaires et de fermer son site de tests souterrains. Mais les modalités d’un éventuel démantèlement de l’arsenal nucléaire existant n’ont pas été négociées. Le jeune dirigeant n’a pas non plus à ce stade exigé de contreparties claires des Etats-Unis. La question des manœuvres militaires conjointes régulièrement organisées par la Corée du Sud et les Etats-Unis et de la présence des troupes américaines au sud du 38e parallèle est suivie de près par la Chine.
« Tiers garant »
La visite surprise de Kim Jong-un à Pékin, fin mars, a remis sur les rails la relation sino-nord-coréenne, mise à mal par les tests nucléaires et balistiques nord-coréens et l’application par la Chine des sanctions de l’ONU. La Chine, liée à la Corée du Nord par un traité d’entraide mutuelle et d’amitié, est par ailleurs son principal partenaire commercial. Les excuses présentées par Kim Jong-un à la suite d’un accident de la route en Corée du Nord qui a coûté la vie à 32 touristes chinois, en avril, ont un peu plus confirmé la bonne entente retrouvée.
Pékin garde des atouts. « Le déficit de confiance entre les Etats-Unis et la Corée du Nord reste important. La Corée du Nord envisage un processus de dénucléarisation par étapes tandis que les Etats-Unis insistent sur une dénucléarisation complète, irréversible et vérifiable », explique le chercheur chinois Wang Peng, de l’université Fudan à Shanghaï. La Chine pourrait selon lui jouer le rôle de « tiers garant ».
Pékin est aussi aux premières loges pour fournir une aide économique au Nord, en relançant les projets de coopération interrompus du fait des sanctions. La perspective d’une ouverture du pays ermite a d’ailleurs eu pour effet immédiat de déchaîner les appétits sur l’Internet chinois quant aux « bonnes affaires » à réaliser dans le Nord. Tandis que la ville chinoise de Dandong, à la frontière avec la Corée du Nord, voit depuis plusieurs semaines son marché immobilier flamber.

Autres actualités

14 - Juillet - 2020

14-Juillet : une cérémonie militaire réduite, qui rend hommage à ceux qui ont lutté contre le coronavirus

Le traditionnel défilé des armées à Paris, pour la fête nationale du 14-Juillet, était remplacé mardi par une cérémonie au format...

03 - Juillet - 2020

Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong après l’adoption de la nouvelle loi controversée sur la sécurité

Le Canada suspend son traité d’extradition avec Hongkong ainsi que ses exportations de matériel militaire « sensible » en réaction à...

03 - Juillet - 2020

Plus de 1 000 personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide sont encore recherchées par le Rwanda

Les dossiers colorés, marqués confidentiels, sont empilés du sol jusqu’au plafond. « Chacun de ces classeurs correspond à un suspect de génocide et...

01 - Juillet - 2020

Le président russe, Vladimir Poutine, remporte son référendum

Au cours d’un scrutin inédit par sa forme, taillé sur mesure pour une victoire du oui, les Russes ont approuvé une réforme de leur Constitution qui permet...

01 - Juillet - 2020

L’escalade se poursuit entre la France et la Turquie

La France a annoncé mercredi 1er juillet son retrait temporaire de l’opération de surveillance de l’OTAN en Méditerranée « Sea Guardian »,...