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La crise financière de l’Autorité palestinienne menace de déstabiliser la Cisjordanie

10 - Mai - 2019

Gaza accapare l’attention au Proche-Orient. Mais en coulisses, l’alerte est aussi donnée au sujet de l’Autorité palestinienne. Isolée, affaiblie, privée de légitimité démocratique, celle-ci est confrontée à une crise financière qui pourrait avoir des conséquences pour Israël en matière sécuritaire. « L’idée d’une désintégration de l’Autorité palestinienne a longtemps été vue comme un bluff de Mahmoud Abbas, dit un diplomate européen. Cette fois, elle paraît plus crédible. » Le président palestinien met en scène sa propre banqueroute, espérant retrouver ainsi une marge de manœuvre politique. Selon une autre source diplomatique, l’Autorité palestinienne accroît actuellement son endettement auprès des banques à l’extrême limite de l’acceptable et ne paie plus une partie de ses fournisseurs.
Dans un rapport publié le 17 avril, la Banque mondiale dresse un constat sombre. Après une croissance quasi nulle dans les territoires occupés en 2018, le déficit budgétaire de l’Autorité palestinienne pourrait atteindre 1 milliard de dollars en 2019 (900 millions d’euros), contre 400 millions de dollars l’an passé, et ce malgré une aide internationale de 676 millions de dollars. Mais ce sont surtout les conséquences de cette trésorerie dans le rouge qui occupent les esprits. La droite israélienne accable Mahmoud Abbas, mais elle a besoin de lui comme sous-traitant sécuritaire.
L’heure est à la mobilisation parmi les habituels parrains de l’Autorité palestinienne, des Européens aux pays arabes. Dernier effort en date : celui du Qatar. L’émirat a annoncé le 6 mai qu’il débloquait une nouvelle aide de 480 millions de dollars, dont 300 millions pour le budget de l’éducation et de la santé en Cisjordanie. Le 21 avril, la Ligue arabe, elle, a promis 100 millions de dollars par mois à l’Autorité palestinienne. Mais pour l’heure, ce « filet de sécurité », selon l’expression de M. Abbas, ne s’est pas concrétisé.

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