La défense de rupture de Nétanyahou face aux affaires

04 - Décembre - 2017

Le premier ministre israélien est cerné par les enquêtes. Des affaires le mettent en cause directement, lui et sa famille, ou bien son plus proche entourage.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 13 novembre, à Jérusalem.

Depuis un an, à chaque fin de shabbat, il y avait du bruit devant le domicile du procureur général israélien Avichai Mandelblit, à Petah Tikva. Plusieurs centaines de personnes s’y rassemblaient pour le rappeler à ses responsabilités. Samedi 2 décembre, le mouvement a changé radicalement d’échelle. Des dizaines de milliers de citoyens ont afflué à Tel-Aviv pour la « marche de la honte », au nom d’une même préoccupation : la préservation de l’Etat de droit. Ils veulent qu’aboutissent les nombreuses enquêtes judiciaires mettant en cause le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, ou son entourage.
Cette mobilisation inhabituelle en Israël, jamais vue depuis les manifestations de 2011 contre le coût de la vie, n’est pas le fait d’un parti ou d’un mouvement, mais des réseaux sociaux. Elle exprime l’exaspération suscitée par les attaques du Likoud, la formation du premier ministre, contre la séparation des pouvoirs. La dernière en date est un projet de loi, passé en première lecture le 27 novembre, qui veut interdire à la police de recommander des inculpations au parquet général dans le cadre des enquêtes dites « sensibles ». Ce texte, qui devait être adopté définitivement lundi 4 décembre, suscite des remous au sein même de la majorité. Dimanche, M. Nétanyahou s’est engagé à ce qu’il ne s’applique pas aux dossiers qui le visent. Mais la rue n’a obtenu là qu’un recul tactique.
L’ambiance est délétère en Israël. Jamais encore un premier ministre ne s’était trouvé menacé par tant d’enquêtes à la fois, mettant en cause sa probité, son entourage ou sa façon de gérer les affaires publiques. Cigares, champagne, hôtels, pots-de-vin, manipulation de médias… Chaque affaire a sa dramaturgie. « Il n’y aura rien parce qu’il n’y a rien », répète M. Nétanyahou, qui joue sa survie et se replie sur un quarteron de fidèles. Lui ou le chaos ? Lui et le chaos, plutôt.

Etouffer toute concurrence à droite
En poste depuis 2009, M. Nétanyahou a exercé...

Autres actualités

30 - Juillet - 2018

La guerre commerciale commence à pénaliser les Etats-Unis

Les producteurs américains sont touchés par la hausse des produits importés. Depuis le début de l’année, le prix de l’acier a augmenté de 33...

28 - Juillet - 2018

Après Mugabe, le Zimbabwe au défi des urnes

L’opposition craint fraudes et violences lors du vote par lequel Mnangagwa veut légitimer son pouvoir. A quel moment la joie s’est-elle enfuie ? Quand...

28 - Juillet - 2018

Afghanistan : au moins deux morts dans l’attaque d’une école de sages-femmes

L’attaque qui a visé, samedi matin, un centre de formation des sages-femmes dans la ville afghane de Jalalabad, n’a pour l’instant pas été...

28 - Juillet - 2018

L’APR s’en réjouit et invite les autres à suivre Tanor

Les membres de l’alliance pour la république (apr) manifestent leur profonde gratitude au parti socialiste (ps) qui a décidé de soutenir la candidature de Macky sall...

27 - Juillet - 2018

Immigration aux Etats-Unis : 700 enfants toujours séparés de leur famille

Le gouvernement fédéral avait jusqu’au 26 juillet pour réunir les familles séparées lors de leur passage illégal de la frontière...