La descente brutale de la police israélienne dans un hôpital de Jérusalem-Est

24 - Juillet - 2017

Les forces de sécurité étaient à la recherche de suspects parmi les blessés, à la suite des heurts violents de vendredi 21 juillet liés aux nouvelles mesures de sécurité près de l’esplanade des Mosquées.

Le bureau de Bassam Abou Libdeh dispose de plusieurs larges fenêtres, dont l’une a été trouée par un projectile. Elles donnent chacune une perspective différente sur le tourbillon de violence qui menace Jérusalem. C’est l’avantage du mont des Oliviers. Lorsqu’on regarde vers l’ouest, on jouit d’une vue exceptionnelle sur la veille ville et l’esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs). Lorsqu’on se tourne vers le nord, on découvre le mur d’enceinte de l’hôpital Makassed, dont le docteur Abou Libdeh est le directeur. Au sommet de ce mur de taille imposante, des traînées de sang séché.
Vendredi 21 juillet, au terme d’un après-midi de chaos total dans l’établissement, les proches de Mohammed Abou Ghanam ont soulevé son corps du brancard où il venait d’être déclaré mort. Ils l’ont sorti du bâtiment, l’ont soulevé à bout de bras et passé par-dessus le mur pour l’évacuer au plus vite et l’enterrer, avant que les policiers israéliens s’en saisissent. Le jeune Palestinien avait été atteint par balle, après la prière de la mi-journée, dans le quartier voisin d’Al-Tur. Il est l’un des trois protestataires tués au cours de ce vendredi terrible. « Pour la famille, la peine aurait continué pendant des jours, des semaines ou des mois si les Israéliens avaient pris le corps, dit le docteur Abou Libdeh. Ils voulaient qu’il repose en paix. »

Les circonstances de cette évacuation post-mortem ont été exceptionnelles. Au même moment, des dizaines de policiers israéliens se trouvaient dans l’enceinte de l’établissement, près de l’entrée. « Nous avons eu au total entre 70 et 80 blessés, essentiellement pour des coups de matraque ou des balles en caoutchouc, explique le directeur. On s’attendait à bien pire, on avait mobilisé tout le personnel la veille, en plan d’urgence. »
Peu après les affrontements et l’arrivée des blessés, les policiers ont débarqué à l’hôpital Makassed. « Cela fait trente ans.

Autres actualités

16 - Février - 2019

Pourquoi les jeunes Chinois ne veulent plus faire d’enfants

Mauvaise nouvelle pour les dirigeants chinois : alors que la croissance économique du pays était en 2018 à son plus bas niveau depuis 1990, la trajectoire...

16 - Février - 2019

« Ce qui est reproché à Bruxelles dans le dossier de l’huile de palme »

La vie bruxelloise n’est pas une sitcom. Dans le registre de l’environnement, les acteurs qui gravitent autour des institutions européennes ont beau être...

15 - Février - 2019

« Crimes contre l’humanité » : le Syrien arrêté mardi en France va être présenté à un juge d’instruction

Un Syrien, soupçonné notamment de crimes contre l’humanité entre 2011 et 2013 dans son pays, a été déféré au parquet de Paris,...

15 - Février - 2019

Coup de froid entre la Russie et la Biélorussie

Qu’est-ce qui a bien pu mettre Alexandre Loukachenko dans un tel état ? Depuis plusieurs semaines, le président biélorusse multiplie les déclarations...

14 - Février - 2019

« Tel qu’il est, l’Iran est aussi notre création »

ohn Bolton, le conseiller de Donald Trump pour la sécurité, disait récemment que la République islamique d’Iran n’atteindrait pas les 40 ans. Elle y est et...