La Maison Blanche de Trump, selon Bob Woodward, récit d’une administration à la dérive

12 - Septembre - 2018

Le livre du journaliste vedette, dont les extraits les plus spectaculaires avaient été révélés le 4 septembre, accumule les dialogues déroutants.

Personne ne retrouvera, dans la description de la Maison Blanche de Donald Trump dressée par Bob Woodward, « la machine bien huilée » maintes fois vantée par le président des Etats-Unis. L’ancien journaliste vedette du Washington Post, qui soumet depuis quatre décennies les présidents des Etats-Unis successifs au même traitement inquisiteur, dépeint au contraire une administration à la dérive, secouée par les intrigues, les coups de poignard et les trahisons, que préside et parfois excite un Donald Trump sûr de ses instincts. Un président de la première puissance mondiale réputé pour l’extrême légèreté de ses agendas, convaincu que toute forme de préparation et de planification briderait une imprévisibilité jugée cardinale dans l’exercice de ses fonctions.

La publication, le 4 septembre, par le Washington Post, des extraits jugés les plus stupéfiants de l’ouvrage (Fear : Trump in the White House, Simon and Schuster, encore non traduit) a privé le lecteur de l’effet de surprise créé par les morceaux de bravoure du récit de Bob Woodward. A commencer par l’escamotage, par celui qui fut le principal conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn, d’un projet de rupture unilatéral de l’accord commercial en vigueur entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. Une copie du document appuie d’ailleurs les dires de l’auteur, qui ajoute que l’accord avec le Mexique et le Canada a échappé de justesse au même traitement.
L’« heure des sorcières »
L’accumulation des dialogues retranscrits par Bob Woodward, truffés de l’interjection que les chastes chaînes d’information américaines remplacent par le « F-word », n’en est pas moins déroutante. Comme la description de la chambre à coucher présidentielle, qualifiée d’« atelier du diable » par son premier chef de cabinet, Reince Priebus, où le président s’enivre de programmes de télévision. Ou ces « heures des sorcières ».

Autres actualités

29 - Mai - 2019

La CNCDH exhorte le gouvernement à rapatrier les enfants de djihadistes français de Syrie

La France a l’impératif de rapatrier « sans condition » les enfants mineurs de nationalité française aujourd’hui détenus dans des camps en...

29 - Mai - 2019

Au Venezuela, l’inflation a été de 130 060 % en 2018

Le gouvernement du Venezuela a reconnu mardi 28 mai l’état désastreux de l’économie du pays. Après s’être abstenue pendant trois ans de publier...

28 - Mai - 2019

Israël : Nétanyahou joue contre la montre pour résoudre une crise politique majeure

La température dans les couloirs de la Knesset, lundi 27 mai, a dépassé toutes les normes saisonnières. A près de quarante-huit heures de l’expiration du...

28 - Mai - 2019

Malawi : Peter Mutharika, le président anticorruption, pris la main dans le sac

Peter Mutharika, reconduit de justesse lundi 27 mai à la tête du Malawi à l’âge de 78 ans, s’était présenté comme un rempart à la...

27 - Mai - 2019

Elections européennes 2019 : en Autriche, un plébiscite pour le chancelier Sebastian Kurz

Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a retrouvé le sourire, au moins temporairement, alors qu’il est dans une situation très délicate sur la scène politique...