La niaque retrouvée des Européens

08 - Juillet - 2017

Poussée par la reprise économique et les élections françaises, l’Europe a le vent en poupe et passe à l’offensive face au protectionnisme américain.

Il y a d’abord eu les roulements de tambour, et Cecilia Malmström, la très déterminée commissaire européenne au commerce, brandissant la menace de « représailles ». Vendredi 7 juillet, peu avant l’ouverture du sommet du G20 à Hambourg, c’est le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, qui, lui, a quasiment sonné le tocsin : « Nous sommes prêts à prendre les armes, s’il le faut », a averti le Luxembourgeois.
Les armes ? Des représailles ? L’Europe ? Emanant de Moscou ou de Pékin, ce vocabulaire guerrier n’étonnerait personne. Mais de Bruxelles ! Quelle mouche a donc piqué les Européens pour qu’ils se montrent si fermes à l’égard d’un allié – et pas n’importe lequel, les Etats-Unis – qui menace d’établir des barrières tarifaires sur l’acier ?
Les démons du populisme ont été repoussés
Un vent nouveau souffle sur l’Union européenne, un vent que Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne, qualifiait récemment, à Sintra (Portugal), de « vent en poupe » : ayant renoué avec l’expansion économique dans toute la zone euro et repoussé les démons du populisme, le Vieux Continent se sent des ailes. L’Europe a retrouvé la niaque. Elle prend à nouveau conscience de sa puissance. Et s’en sert.
Le Vieux Continent se sent des ailes. L’Europe prend à nouveau conscience de sa puissance. Et s’en sert.
Cette assurance recouvrée a été évidente dans la préparation du G20. Jeudi 29 juin, les dirigeants des membres européens du groupe se sont ostensiblement réunis à Berlin, à l’initiative de l’Allemagne, qui a cette année la présidence du G20, pour mettre au point une stratégie commune au sommet des 7 et 8 juillet.
L’union fait la force : fini les réunions internationales où les Européens se distinguent par leur talent pour se tirer dans les pattes. Il était impératif que, à Hambourg, Donald Trump l’Américain, Vladimir Poutine le Russe et Xi Jinping le Chinois, trois dirigeants de puissances problématiques.

Autres actualités

23 - Octobre - 2019

Bolivie : face à la grève générale lancée par l’opposition, Evo Morales dénonce un coup d’Etat

Pour le président bolivien, c’est un « coup d’Etat ». Dans sa première déclaration publique depuis le scrutin présidentiel de dimanche, le...

23 - Octobre - 2019

Des procureurs internationaux demandent une enquête sur l’Afghanistan

Carla del Ponte, Richard Goldstone, Stephen Rapp, David Crane et Benjamin Ferencz, ont demandé aux juges de la CPI d’autoriser l’ouverture d’une enquête sur les...

22 - Octobre - 2019

Au Canada, la victoire étriquée de Justin Trudeau

Le marathon de meetings aura donc été salvateur. Le premier ministre sortant, Justin Trudeau, chef de file du Parti libéral, que les sondages donnaient au...

22 - Octobre - 2019

« Les jeunes Libanais ont moins de réticences que leurs aînés à renverser la table »

Depuis jeudi, un mouvement de contestation d’une ampleur inédite paralyse le Liban, après l’annonce d’une taxe sur les appels effectués via WhatsApp,...

21 - Octobre - 2019

Brexit : en finir avec un mauvais feuilleton

Pirouettes, volte-face et coups de Trafalgar. En trois ans et demi, le Brexit a donné lieu à d’innombrables rebondissements, au point que le divorce ­entre le Royaume-Uni...