La présidente Park Geun-hye destituée, la Corée du Sud se prépare à une nouvelle élection

10 - Mars - 2017

La présidente Park Geun-hye destituée, la Corée du Sud se prépare à une nouvelle élection

La Cour constitutionnelle du pays a entériné, vendredi, la décision prise en décembre par le Parlement de limoger la présidente, impliquée dans un scandale de corruption

Les grandes manœuvres ont commencé pour préparer la succession de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye, dont la destitution a été officialisée vendredi 10 mars par la Cour constitutionnelle. La haute juridiction a ainsi confirmé la décision, prise le 9 décembre 2016, par l’Assemblée nationale. Mme Park était restée présidente, mais privée de tous ses pouvoirs, assumés par le premier ministre, Hwang Kyo-ahn.
Annoncée en direct à la télévision alors que les pro et les anti-Park étaient massés à proximité de la Cour, transformée en camp retranché par la police, qui avait déployé 21 000 hommes pour l’occasion, la décision de vendredi aura donc mis fin à un suspense de quatre-vingt-onze jours.
Pour se forger une conviction sur les treize chefs d’accusation mentionnés dans la motion de destitution, les juges ont auditionné vingt-cinq témoins,ont organisé trois audiences préliminaires et dix-sept audiences contradictoires. Les agissements de Mme Park « ont porté gravement atteinte à l’esprit (…) de la démocratie et de l’Etat de droit », a déclaré la présidente de la Cour, Lee Jung-mi, et « la présidente Park Geun-hye (…) a été congédiée ».
C’est la première fois dans l’histoire de la jeune démocratie sud-coréenne qu’un président quitte ainsi le pouvoir. En 2004, le progressiste Roh Moo-hyun, accusé d’infractions à la législation sur les élections, avait été la cible d’une motion de destitution, par la suite rejetée par la Cour constitutionnelle.

Caprices
Pour Park Geun-hye, la destitution est à effet immédiat, et il est désormais temps de quitter la Maison Bleue, la présidence, d’où elle n’était sortie qu’une fois depuis le 9 décembre, pour se rendre sur la tombe de ses parents. Elle ne résidera plus dans ce bâtiment où elle avait fait son entrée pour la première fois à 9 ans, dans les pas de son père, le président autoritaire Park Chung-hee (1961-1979). Elle avait quitté la Maison Bleue après l’assassinat de celui-ci, avant d’y revenir après sa victoire à la présidentielle de 2012.
Redevenue simple citoyenne, Mme Park devrait faire l’objet de poursuites pour corruption, dont le détail apparaît dans l’argumentaire présenté par la présidente de la Cour pour justifier la destitution. L’ex-chef d’Etat se voit reprocher d’avoir « trahi » la population en enfreignant la Constitution, ont estimé les juges, qui lui reprochent d’avoir « oublié.

Autres actualités

18 - Janvier - 2017

Les armes cachées du vieux porte-avions «  Amiral-Kouznetsov »

L’unique porte-avions russe, Amiral-Kouznetsov, indissociable de sa fumée noire visible depuis l’espace, devait repasser, dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 janvier le...

17 - Janvier - 2017

Arrestation de ses proches, menaces et résolutions de Barrow : La tension monte d’un cran en Gambie

Dans sa déclaration lue hier à Dakar où il réside depuis peu, le président élu gambien n’a pas manqué de mettre en garde ceux qui...

17 - Janvier - 2017

May : « Le Brexit ne peut pas signifier une appartenance au marché unique »

La première ministre britannique détaille, dans un discours prononcé à Lancaster House, sa feuille de route pour la sortie du pays de l’Union européenne....

17 - Janvier - 2017

La transition baroque de Donald Trump

A quoi ressemblera le mandat de Donald Trump ? Car une fois entré en fonctions, le 20 janvier, le nouveau président n’aura pas carte blanche. Quel président sera...

14 - Janvier - 2017

Crise en Gambie: Adama Barrow en route pour le sommet Afrique-France de Bamako

Adama Barrow, le président élu de Gambie, s’apprête à participer au sommet Afrique France de Bamako. C’est le dernier développement de la...