La riposte de Donald Trump dans l’enquête russe

16 - Juin - 2017

La riposte de Donald Trump dans l’enquête russe

Le président américain s’en est pris, jeudi 15 juin, à la police fédérale ainsi qu’à Hillary Clinton.

Officiellement, la Maison Blanche ne s’exprime plus désormais sur l’enquête russe, renvoyant les journalistes à l’avocat du président, Marc Kasowitz. Donald Trump, pourtant, n’économise pas sa ­parole. Jeudi 15 juin, le président a été fidèle au rendez-vous matinal qu’il a quasiment institué sur Twitter. Il y a commenté, à sa ­manière, la publication par le Washington Post, quelques heures plus tôt, d’un article indiquant que le procureur spécial chargé de ces investigations, Robert ­Mueller, examinerait l’éventualité d’une obstruction à la justice dont le président se serait rendu coupable.
« Ils ont fabriqué une collusion bidon avec l’histoire russe, ils n’ont trouvé aucune preuve, et donc maintenant, ils se lancent dans l’entrave à la justice sur cette histoire bidon. Super », a écrit de bonne heure M. Trump, confirmant indirectement les informations du Washington Post.
M. Trump aurait pu s’en tenir à ces éléments de langage diffusés parallèlement par le Parti républicain. Ce dernier met régulièrement en avant le fait que l’enquête de la police fédérale n’a produit pour le moment aucune preuve étayant une collusion ­entre des membres de l’équipe ­de campagne de M. Trump pendant la présidentielle et les responsables des piratages informatiques imputés à la Russie.
« Chasse aux sorcières »
Le Grand Old Party exprime, par ailleurs, des doutes sur la qualification des faits reprochés au président. Il s’agit de la suggestion faite à l’ancien directeur du FBI, James Comey, selon le témoignage de ce dernier, de laisser tranquille l’ancien conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Michael Flynn.
Ce dernier avait démissionné, le 13 février, après avoir menti sur le contenu d’une discussion – écoutée par le renseignement intérieur américain – avec l’ambassadeur de Russie à Washington, ­Sergueï Kislyak. M. Trump avait ­limogé M. Comey le 9 mai. Il avait indiqué, lors d’un entretien à NBC.

Autres actualités

18 - Avril - 2018

« Macron se heurte en Europe à des résistances qui menacent de bloquer son programme »

Face à l’opposition que ses ambitions réformatrices rencontrent en Europe, le président français cherche à réveiller l’esprit de la...

17 - Avril - 2018

Cuba ne sera plus dirigée par un Castro

Raul Castro, 86 ans, devrait céder, jeudi 19 avril, son fauteuil de président à son dauphin, Miguel Diaz-Canel, 57 ans. Bilan de dix ans de règne de Raul, qui reste...

17 - Avril - 2018

Les Palestiniens et le défi de la résistance populaire

Analyse. Les Palestiniens traversent une crise existentielle. Leur défiance à l’égard de leurs propres dirigeants égale presque leur ressentiment contre...

14 - Avril - 2018

Mondialisation : « Le Royaume-Uni ne devrait pas être traité comme n’importe quel pays tiers »

Kalypso Nicolaïdis, professeure à Oxford, esquisse dans une tribune au « Monde » les voies et les moyens d’une relation différente mais compatible entre...

14 - Avril - 2018

Washington, Londres et Paris frappent le régime syrien pour tenter de rétablir une « ligne rouge »

L’opération a visé des sites militaires et un centre de recherche soupçonnés d’héberger le programme chimique du régime, près de Homs...