La Russie perd le contact avec un satellite angolais lancé mardi

27 - Décembre - 2017

Ce nouvel échec, s’il se confirme, serait embarrassant pour le secteur spatial russe, un mois après la perte d’un autre appareil et après deux ans de multiples revers.

La Russie a perdu, mercredi 27 décembre, le contact avec le premier satellite angolais de télécoms, Angosat-1, lancé mardi du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, selon une source spatiale russe.
« Le contact a cessé temporairement, nous avons perdu la télémesure », a déclaré cette source à l’Agence France-Presse, disant espérer rétablir le contact avec ce satellite dont le coût – financé par un crédit des banques d’Etat russes – est estimé à 280 millions de dollars (236 millions d’euros).
L’Angola et la Russie étaient convenus en 2009 de lancer Angosat-1, dont la mission, d’une durée de quinze ans, a pour objectif d’améliorer les communications par satellite, l’accès à Internet et des services de radio-télévision en Afrique.
Stocké durant trois ans
Le projet comporte le satellite, son lancement et des infrastructures au sol dans une banlieue de Luanda, la capitale de l’Angola. Le satellite avait été lancé mardi avec succès de Baïkonour, porté par une fusée ukrainienne – un fait rare en raison des mauvaises relations entre la Russie et l’Ukraine – et mis en orbite peu après.
« Il y a eu effectivement une coupure après le lancement, mais nous attendons des informations précises dans les prochaines vingt-quatre heures », a précisé Da Costa N’Gangau, un responsable d’Infrast, la société chargée du volet commercial d’Angosat-1. Selon un expert, le satellite « reposait dans un entrepôt depuis plus de trois ans » en attendant son lancement, repoussé de multiples fois. Il aurait pu ainsi se dégrader.

Série d’échecs
La perte du contact avec ce satellite angolais fait craindre un nouvel échec embarrassant pour le secteur spatial russe, un mois après la perte d’un satellite météorologique lancé depuis le nouveau cosmodrome russe de Vostotchny, dans l’Extrême-Orient. Cette base est censée symboliser la renaissance de l’industrie spatiale russe, source de fierté à l’époque soviétique et tombée en désuétude après la chute de l’URSS. Une erreur informatique avait été mise en cause par l’agence spatiale.

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