La Russie veut verrouiller le processus de paix en Syrie

03 - Novembre - 2017

Moscou cherche à intégrer des éléments favorables au régime de Bachar Al-Assad dans la délégation de l’opposition.
Vladimir Poutine et Hassan Rohani, le 1er novembre à Téhéran. 

Déjà militairement maître du jeu en Syrie avec son allié iranien, Moscou veut maintenant transformer l’essai avec la relance d’un processus de négociations à sa main. Ce fut l’un des thèmes de la visite de Vladimir Poutine à ­Téhéran, mercredi 1er novembre. « Grâce à nos efforts conjoints, ainsi qu’aux efforts de la Turquie, la situation sur le terrain se développe de façon très positive en matière de lutte contre le terrorisme », s’est ­félicité le président russe.
Si les discussions ont porté sur les conséquences de la fragilisation par Donald Trump de l’accord sur le nucléaire, signé en juillet 2015 à Vienne entre les « 5 + 1 » (les membres permanents du Conseil de sécurité, plus l’Allemagne) et la République islamique, la question syrienne est restée centrale. « Toutes les solutions à la question du pouvoir en Syrie viennent de l’intérieur de ce pays », a ainsi rappelé le Guide suprême iranien Ali Khamenei. Un point de vue que partage Vladimir Poutine, d’autant que, sur le terrain, le régime, grâce à ses protecteurs russo-iraniens, a repris le contrôle de la plus grande partie de la Syrie dite « utile ».
L’objectif du Kremlin est de créer de nouveaux faits accomplis diplomatiquesavant la reprise, prévue le 28 novembre, des négociations de Genève sous l’égide de l’ONU entre le régime et une opposition aux abois. « Il y a un vide laissé par l’administration Trump, dont la position sur le dossier syrien reste illisible depuis des mois, et Moscou pousse son avantage », note un diplomate européen.
Les Occidentaux sceptiques
Un des grands atouts russes est le succès, sur le terrain, du processus d’Astana, dont le septième round s’est tenu dans la capitale kazakhe les 30 et 31 octobre. Lancées il y a bientôt un an avec l’Iran, coparrain du régime, et la Turquie, alliée de l’opposition, ces négociations ont permis d’instaurer quatre zones de « désescalade » dans la Ghouta (près de Damas), à Homs (Centre),...

Autres actualités

13 - Novembre - 2017

La relation Chine-Afrique entre croissance et dépendance

Notre chroniqueur pointe l’urgence pour le continent à diversifier son industrie s’il veut bénéficier d’une croissance chinoise de plus en plus...

11 - Novembre - 2017

Un ex-conseiller de Trump aurait envisagé de livrer l’opposant turc Gülen

Le procureur Robert Mueller cherche à savoir si Michael Flynn a été impliqué dans un projet en vue d’extrader l’opposant turc en échange de...

11 - Novembre - 2017

L’armée irakienne lance une offensive pour reprendre Rawa à l’Etat islamique

La ville, qui se trouve près de la frontière syrienne, est la dernière encore sous le contrôle de l’EI en Irak. Alors que l’organisation Etat islamique...

10 - Novembre - 2017

Face à la Chine, le repli de Trump inquiète le Vietnam

Le retrait des Etats-Unis du Partenariat trans-Pacifique, zone de libre-échange contournant la Chine, est une très mauvaise nouvelle pour Hanoï. Donald Trump à Danang,...

10 - Novembre - 2017

« Il faut repenser la philanthropie pour l’Afrique comme une réparation de son pillage »

L’écrivain nigérian Uzodinma Iweala a prononcé le discours inaugural de la conférence sur la philanthropie organisée à Genève par « Le...